vendredi 13 janvier 2017

Les Maîtresses De Dracula - Brides of Dracula - Terence Fisher – 1960




Marianne Danielle se rend en Transylvanie pour occuper un poste d'institutrice dans la pension Lang. Dans une auberge au coeur de la forêt, elle fait la connaissance de la baronne Meinster qui l'invite à passer la nuit dans son château.

Marianne découvre que la baronne, pour d'obscures raisons, garde son fils enchaîné dans sa chambre. Prise de pitié, elle délivre le jeune homme. Mais le baron est un vampire et la jeune fille ne doit son salut qu'au chant du coq. Le docteur Van Helsing qui poursuit le terrible fléau découvre Marianne sans connaissance dans la foret. Elle ne se souvient plus de la terrible nuit.

Fisher s’aventure une deuxième fois dans la mythologie du vampire. Ici, point de Dracula à l’horizon et ce malgré le titre. Point de Christopher Lee, non plus (il aurait refusé de faire le film pour certains ou la production aurait préféré ne pas avoir à lui payer un cachet trop important), mais un Peter Cushing toujours aussi impérial dans son rôle de chasseur de vampires puritain qui va remettre de l’ordre dans ce foutoir !





De l’inceste à la nécrophilie en passant par le lesbianisme ou le sado masochisme, le film ne se montre donc pas avare en transgressions de la bienséance. Tout cela étant bien évidemment beaucoup plus (subtilement) suggéré que montré (on est en 1960).

On y retrouve de même, les pâmoisons traditionnelles des jeunes filles vêtues de chemises de nuit vaporeuses au moment de l’extatique morsure orgasmique et même une délicate analogie entre le vampirisme et l’homosexualité avec le rôle du baron vampire Meinster. 


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dimanche 8 janvier 2017

Grave Encounters - The Vicious Brothers - 2011



Cela faisait de long mois que je n'avais point vu un film en caméra subjective, pardon en found footage . Et franchement ce n'est pas demain la veille que je recommencerais l'expérience.
C'est un mode de mise en scène  auquel je n'accroche que rarement. Si l'on excepte, dans le genre horrifique « récent », le premier REC et le Diary of the Dead ( qui a quand même autre chose dans le ventre que la pléthore de productions qui ont suivi...n'est pas Romero qui veut, désolé).

Alors ce Grave Encounters ?

J'ai, pourtant, mis tous les atouts de mon côté, afin de profiter de l'ambiance présupposée. La nuit, seul, casque vissé sur les oreilles, j'avais même pensé à dessiner un pentacle autour de mon fauteuil mais j'ai dû y renoncer faute de craies. Donc, j'ai juste, comme d'habitude, fais pipi pour marquer mon territoire.

Si l'on enlève deux idées, un peu, originales, à savoir le fait que le groupe se retrouve prisonnier d'une sorte d'espace-temps repliée sur lui-même et une fin un tantinet surprenante, le reste est d'un inintérêt sidérant et n'apporte aucunes sortes de frissons. En tout cas pas chez moi. 



Le type de truc qui ne s'appuie que sur quelques « coup du chat », du genre je filme un coin d'une pièce, il n'y a rien. Je retourne la caméra et oh ! Mon dieu ! Un fantôme ! Tu parles comme quelqu'un qui a vu ce genre ce choses un million de fois va être surpris. 

Et puis, deux autres pensées philosophiques sur le genre, la première c'est que les œuvres issues de ce celui-ci ne supportent que rarement une seconde vision une fois que l'on sait où et quand les sursauts doivent arriver et ensuite est-ce qu'un found footage réalisé  de manière classique n'aurait pas, finalement, un tantinet plus d'intérêt ? 

Pas pire qu'un autre « caméra subjective movie », peut-être même un peu moins couillon que la plupart, mais Grave Encounters sombrera bien vite dans l'oubli. Dans le mien du moins. 


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samedi 7 janvier 2017

The Stranglers Of Bombay - Les Étrangleurs De Bombay - Terence Fisher – 1960






Abandonnant pour un temps les créatures de l’enfer que sont Frankenstein et Dracula, Terence Fisher nous livre ici un film d’aventure mâtiné de thriller horrifique.
Classique des films « coloniaux », celui-ci est situé en Inde (ancienne colonie britannique) au milieu du 19ème siècle.
Ce type de métrage est toujours à la limite du racisme, proposant de montrer les bienfaits de la civilisation face à la barbarie des indigènes. Ici, une secte d’Indiens adorateurs de Kali, dont les membres sont bien évidemment cruels et amoraux, baignant dans une forme de mysticisme d’un autre temps. En face, on trouve le classique gentleman anglais qui n’écoutant que son courage va tout faire pour démasquer cette secte ultrasecrète.
Sauf que Fisher, comme pour donner un contrepoids à ce colonialisme bon teint, multiplie les piques envers le colonisateur britannique. Montrant son incompétence, sa fausse humilité, sa méconnaissance de l’Inde profonde, sa volonté de faire du profit sur le dos des habitants sans se soucier ni de leur santé, ni de leur bien-être. Ils peuvent bien s’entretuer, du moment que les profits de la compagnie des Indes sont préservés, tout ira bien.
Sans non plus prétendre que Fisher ait voulu réaliser un film anti-colonial (faut pas déconner non plus), son approche est suffisamment singulière pour l’époque pour le noter.



Et le film en lui-même me direz-vous ?
La faiblesse du budget est cette fois un petit handicap. Difficile de faire croire à une Inde grouillante de vie, de cultures et de croyances avec si peu de lieux différents (une place de marché, quelques arpents de brousse, trois ou quatre intérieurs et un morceau de jungle là où se tiennent les cérémonies de la secte des étrangleurs) et si peu de figurants.
Néanmoins, avec un grand sens du rythme, « Les étrangleurs de Bombay » se suit sans ennui et avec intérêt. Les rebondissements sont nombreux, les personnages bien campés (quoique caricaturaux comme il sied à ce type de métrage) par des acteurs qui font le métier. Les scènes de cruauté sont nombreuses et d’une grande violence pour l’époque, que ce soit physiquement : langue arrachée, yeux crevés, mains coupées notamment (tout cela se déroule hors champ, on est en 1960) ou morales : un des membres de la secte est obligé d’étrangler son frère afin de ne pas fâcher la déesse Kali. Dommage cependant que la couleur soit absente, cela aurait probablement donné plus de forces à ces scènes.
L’exotisme n’est également pas oublié avec un fort joli combat entre un serpent et une mangouste.
Aventure, amour, courage, horreur, exotisme, rythme, que demande le peuple ?   





vendredi 6 janvier 2017

Le cercle infernal - The full circle - The haunting of Julia - Richard Loncraine - 1977







Julia (Mia Farrow) voit son enfant périr étouffé sans qu’elle puisse intervenir. Abattue par ce drame qui la touche, elle quitte son mari Magnus (Keir Dullea) et s’installe dans une vieille maison victorienne. Avec l’aide de son meilleur ami Mark (Tom Conti), elle tente de surmonter ce traumatisme. Mais peu à peu, Julia sent une étrange présence dans sa nouvelle maison, une présence qu’elle ne craint pas et qui lui fait penser à sa fille. Pourtant, il pourrait s’agir d’une histoire plus terrible encore et Julia commence alors des recherches pour faire la lumière sur cette maison et cette étrange présence qu’elle y ressent.

Adaptation fidèle ( trop peut-être) de l'excellent roman « Julia » de Pater Straub, « le cercle Infernal » est une petite pépite de film atmosphérique.




Même s’il n’offre que très peu de moments de terreur pure ( et ce n'est pas plus mal comme ça), il installe un climat obsédant, s’enfonçant progressivement dans le morbide et l’étrange.Mais ce film est avant tout l’histoire d’une mère n’ayant pu sauver son enfant, précipitant même sa mort, qui face au vide de l’absence de cet être chéri et son terrible sentiment de culpabilité, ressent la présence de son fantôme, la menant de la peur jusqu’à la folie,

Entre thriller, épouvante et drame humain, ce long métrage reste un mètre-étalon du genre, même si on peut, sur un thème similaire, lui préférer le fabuleux « The Changeling »


A quand un DVD correct de par chez nous !!!  

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mardi 3 janvier 2017

Harry Potter à l'école des Sorciers


Les aventures pré-pubères d’un jeune jouvenceau geek amoureux d’une chouette et d’un jeu sur un balai brosse qui lui rentre dans le joufflu.


Découvrira l’amour viril avec le vieux Dumbledore qui utilise sa baguette mieux que quiconque.

lundi 2 janvier 2017

Bernie - Albert Dupontel - 1996





Bernie est un orphelin jeté à la poubelle à sa naissance. Il s'invente des parents modèles, et décide de les protéger d'un complot mafieux imaginaire.

Humour noir trash et déjanté, Dupontel réalise un film qui sent bon la poudre et l'absence de retenue. Imposant à son oeuvre un rythme de tout les instants, il parvient à maîtriser un récit féroce, caustique et tendre. 

Bernie c’est un peu le côté obscur de notre société, on se l’imagine, sorte d’animal doté d’un QI proche de celui de l’huître, élevé sans amour, au milieu de la violence de ses congénères, de la pauvreté intellectuelle et culturelle. Sauf que Bernie est un être comme les autres et qu’il a besoin d’amour et de racines. Il va donc sortir dans le « vrai » monde à la recherche de ses parents, un monde qu’il considère comme hostile car ne pouvant le concevoir que comme tournant autour de lui.



Dupontel nous livre un film brut de décoffrage, mis en images avec les tripes, qui dynamite les codes, un vrai bras d’honneur aux bonnes consciences, aux moeurs étriquées et aux bons goûts des biens pensants. Emmenant avec lui une poignée d’acteurs et d’actrices tous formidables dans leurs rôles déjantés, il va droit au but, vers un univers quelque part entre le cartoon, le non sens Monty Pythonesque, le scato Grolandais et l’humour trash. 

Un film unique, libertaire dans son absence de contrainte et qui au final donne un sentiment de liberté mêlé d’incrédulité jubilatoire.

Pour psychopathes averties seulement. 

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dimanche 1 janvier 2017

31 - Rob Zombie - 2016



Durant la nuit d'Halloween ( non ? c'est pas vrai ? pas encore quand même ? Et pourtant si), Cinq jeunes gens se font enlever et vont devoir participer à un jeu terrifiant. Ils vont devoir survivre 12 heures, chassés par une meute de tueurs fous lâchés à leur poursuite. Ils vont passer la plus longue nuit de leur existence et le spectateur aussi !

« Scénario » rachitique et d'une grande originalité (sans déconner, faut oser nous refaire le coup du survival se déroulant dans les 70's) , mise  en scène superfétatoire et vaine, montage insupportable qui annihile toute tension dans les  scènes violentes, dialogues débiles au possible, absence d'une quelconque identification possible avec ces cinq crétins  qui déshonorent jusqu'à la notion même d’être humain, tueurs tous plus improbables les uns que les autres ( avec une mention pour le nazi hispanique nain ! Putain, fallait le torcher celui-là!).




C'est peut-être violent, sale et sadique, mais pourquoi faire ? Et surtout pourquoi le faire comme cela ? Rob Zombie s'auto-parodie et il le fait mal, très mal en plus. 

J'en ai vu des mauvais films, mais là c'est une sorte de synthèse du cinéma d'horreur actuelle, vide, prétentieux, inutile, crétin, pénible, chiant et ennuyeux. Tout ce que je déteste. 

Il y en a qui aime néanmoins..Tant mieux pour eux.


D'autre qui aime moins :