Amis païens, amies païennes, bonjour !
Voici les aventures d’un homme bon, juste et catholique pratiquant jusqu'au fond de son slip, perdu au milieu d’une communauté dissolue, licencieuse, concupiscente et adorateur d’un Dieu celte de l’ancien temps.
Le sergent Neil Howie débarque sur une île écossaise nommée Summerisle, afin d'enquêter sur la disparition d'une enfant, disparition signalée par une lettre anonyme accompagnée de la photo de la petite fille. A peine arrivé, il se heurte à des autochtones peu accueillants et réticents à collaborer à l'enquête.
Là où le film s’avère
particulièrement savoureux, c’est qu’il va contraindre le pauvre
policier à plonger de plus en plus profondément dans ce qui
représente pour lui une sorte de purgatoire, si ce n’est l’enfer
sur terre. Confronté à des us et coutumes qu’il croyait perdus
dans la nuit des temps, il se retrouve face à des hérétiques, qui
de surcroît vont prendre ses croyances avec une immense
condescendance. Le marginal c’est lui, et cela il va bien avoir du
mal à l’avaler.
Sous des dehors d’enquête policière
banale, c’est à un basculement des valeurs que l’on assiste,
mais aussi à une sorte de respect des différences. Evidemment The
Wicker man ne se veut pas un film sociologique ou anthropologique, il
reste avant tout un divertissement surprenant où l’ironie,l’humour
parfois mordant, les chansons,les dialogues s’enchaînent pour
créer à chaque fois une nouvelle surprise et une singularité
cinématographique rarement vue que ce soit avant ou après,
culminant dans un final cruel, amoral, curieusement lyrique et
justifié par ce qui précède. The wicker man va au bout de son
concept en ne sacrifiant pas la fin sur l’autel du bon goût et de
la morale, c’est ce qui le rend diablement subversif.
The wicker man a connu un début de carrière particulièrement difficile. Amputé d’une quinzaine de minutes par des producteurs peu scrupuleux, perte des négatifs dont une partie est probablement enterrée sous une autoroute qui jouxte les studios de production d’alors, mal distribué, il a néanmoins connu un immense succès non seulement en Grande-Bretagne mais aussi aux USA par le bouche à oreille, des critiques positives et un statut de film maudit.
Deux petits liens (in english of course)
Les chansons de the Wicker man : http://www.wicker-man.com/musicofthewickerman.php
Les différentes versions du film : http://www.steve-p.org/wm/
Une merveille
Chroniques d'ici ou d'ailleurs :
Version longue du texte ci-dessus : http://www.horreur.com/?q=nid-4177/wicker-man-wicker-man-1973-robin-hardy
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