Le Facteur X sonne
toujours deux fois.
La peur du nucléaire
étant très présente peu de temps après la Deuxième Guerre
Mondiale et avec l’avènement d’une seconde puissance possédant
la bombe atomique (l’URSS, après les USA donc), il n’est pas
étonnant que bon nombre de films de science-fiction s’appuie sur
cette problématique.
Je ne sais pas si le
carton d’introduction du film annonçant que les auteurs remercient
les forces armées pour leurs « conseils » est véridique
ou ironique, mais espérons que les militaires anglais n’utilisèrent
pas l’énergie atomique de la même façon que dans le métrage !
En effet, tripoter à la
main (avec des gants certes) des matières hautement contaminées ou
les manipuler derrière une simple vitre, ne parait pas représenter
les meilleures garanties de sécurité (pour manier l’euphémisme).
Alors, soit les militaires étaient vraiment ignorants des dangers,
soit les auteurs se sont affranchis de la réalité. Pourvu que ce
soit la seconde option qui soit la bonne, autrement on a eu très
très chaud.
Mais foin d’ironie
facile, X the Unknown est un très bon produit, le haut du panier de
la SF des années 50.
Réussissant à
s’affranchir du petit budget (certains décors et les « nappes
musicales » semblent empruntés au « Quatermass
Xperiment » tourné l’année d’avant) et s’appuyant
avant tout sur un scénario aux multiples rebondissements et des
acteurs franchement convaincants, on passe un excellent moment en
compagnie de ces scientifiques qui tentent de détruire une chose
innommable et radioactive surgie des tréfonds de la terre lors d’un
exercice militaire (sont couillons ces militaires je vous jure !
).
La chose apparaissant
dans la dernière partie du film et sans dévoiler son aspect, sachez
que son « design » sera repris deux ans plus tard
dans un film d’horreur culte avec un tout jeune Steve McQueen à la
baguette (ok, en fait je dévoile tout, pardon aux familles tout ça).