dimanche 23 avril 2017

The Shadow Of The Cat - Le Spectre du Chat - John Gilling – 1961






Dans un noir et blanc classieux, John Gilling (réalisateur, notamment, du formidable « L’impasse aux violences » en 1960, mais aussi de « L'invasion des morts-vivants » en 1966) revisite la nouvelle multi adaptée d’Edgard Allan Poe : « Le chat noir ». Si l’intrigue n’est pas la même et si le chat n’est même pas noir, le concept de base reste le même. Un chat se venge de la mort de sa maîtresse et tue un à un les responsables de son assassinat.
L’impeccable mise en scène, la volonté affirmée de faire du chat le personnage central du film (avec moult plans en caméra subjective nous mettant directement à la place du félidé) et un casting de premier ordre emmené par la divine Barbara Shelley, le spectre du chat se hisse sans souci au niveau des métrages populaires les plus réussis. Si à la manière d’un Columbo, on connaît dès les premières minutes l’identité du (des ?) assassins (là s’arrête la comparaison avec l’homme à l’imperméable), le mérite principal est d’avoir su retenir l’attention du spectateur durant 80 minutes sur la manière dont les coupables seront in fine punis cash par notre ami Tabatha (c’est le nom du chat, ce qui me permet de faire un jeu de mot foireux) .
Le long-métrage ne s’avère jamais ennuyeux, il recèle suffisamment de personnages différents et de rebondissements pour nous permettre de passer un très bon moment. C’est ce que l’on peut appeler un excellent divertissement populaire qui tient toujours le choc malgré le poids des ans.


samedi 22 avril 2017

The Terror Of The Tongs - L'Empreinte Du Dragon Rouge - Anthony Bushell – 1961




The terror of the tongs : la hantise des espadrilles ( très fier je suis)

Comme pour « Les étrangleurs de Bombay » l’année précédente, l’unique film (à ma connaissance) en tant que réalisateur du sieur Bushell  nous conte l’histoire d’une société secrète, aux relents mafieux, implantée au cœur de la société et contre laquelle le gentil colonisateur anglais (ici incarné sous les traits d’un vaillant capitaine de navire de sa royale Majesté) va combattre avec toute sa fougue.
Déménageant de l’Inde vers Hong-Kong, les mêmes recettes sont employées, mais avec cependant moins de réussite.
Deux gros handicaps plombent en fait le film et ils ne sont en rien imputables à son réalisateur qui ne s’en tire finalement pas si mal que cela.
Le premier c’est le manque parfois incroyable de psychologie élémentaire attribuée aux personnages et en particulier à celui de notre héros au regard si doux. En effet, lorsque sa fille se fait assassiner par des nervis à la solde de la secte des tongs du dragon rouge, on a l’impression que ce dernier en a autant à faire qui s’il avait perdu son canari avalé par le chat ! Du coup, sans même tirer une larme, il se lance de suite (l’enterre-t-il seulement ?) dans l’enquête lui permettant de trouver les commanditaires de cet odieux forfait.



Le second, c’est de faire jouer tous les rôles importants de Chinois (et Chinoises) par des acteurs européens. On tire les yeux, on met deux pattes d’oies sur les côtés, un chapeau et roule ma poule ! Ca fait quand même sourire et bizarre de voir Christopher Lee en grand manitou de la secte jouant un Fu-Manchu d’opérette.
Néanmoins, le rythme est bon, l’intrigue convenable, l’exotisme présent malgré, comme toujours, un budget rachitique qui empêche de ressentir le grouillement de la vie d’une ville comme Hong-Kong et « le message sous-jacent » renvoie dos à dos les responsabilités du racket autant à la secte qu’au colon britannique et l’on ne s’ennuie jamais.
Et puis, la fracture des paupières permanente que représente la vision de l’incroyablement belle Yvonne Monlaur , ici dans des tenues asiatiques qui lui moule la silhouette comme dans un rêve éveillé valent à elle seule que l’on s’attarde sur ce sympathique petit film.

Chroniques d'ici ou d'ailleurs :

http://www.sueursfroides.fr/critique/l-empreinte-du-dragon-rouge-1937

http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/1161-empreinte-du-dragon-rouge-l

Bonus : A la mémoire d'Yvonne Monlaur qui vient de décédé ce jour.







vendredi 31 mars 2017

Les Deux Visages Du Docteur Jekyll - Terence Fisher – 1960





Etonnant de constater que ce film ne soit pas devenu un classique de la Hammer et du cinéma d’épouvante tout court, à l’instar d’un «  cauchemar de Dracula » ou du « Dr Jekyll et Mr Hyde » de Rouben Mamoulian (1931). Est-ce dû à l’absence d’un vrai monstre n’ayant pas apparence humaine ? A l’absence de sang à l’écran qui caractérise souvent les films d’horreur de la Hammer ? A la volonté de ne point montrer la transformation «  graphique » de Jekyll en Hyde ?

Peut-être. Toujours est-il que l’adaptation du roman de Stevenson par Terence Fisher est étonnante à plus d’un titre. La profondeur psychologique du personnage Jekyll/Hyde rend justice à celle imaginée par l’écrivain écossais, bien loin de la caricature visible dans les autres adaptations.
Le plus étonnant et qui donne une bonne part de son sel au métrage est d’avoir osé inverser la représentation de la double identité. Jekyll est un être mal à l’aise en société, laid, avec une voix gutturale et que sa femme trompe. A l’inverse Hyde est un bel homme, plein d’esprit, à l’aise en société (tout le contraire donc de l’imagerie du roman où Hyde est physiquement un monstre). Ce dernier, conscient de sa classe et de son «  pouvoir » va prendre littéralement ce qui lui fait envie (l’argent, la drogue, les femmes).
Hyde est (comme dans le récit) un monstre, mais un monstre uniquement moral, poussé par son instinct, semblant retourner petit à petit à la barbarie la plus crasse et finalement prendre le dessus sur le pauvre Dr Jekyll.



Si le thème principal est le dédoublement de la personnalité culminant par moments jusqu’au trouble de la personnalité multiple (plusieurs personnes prenant tout à tour le contrôle du sujet) ; cette matrice permet aussi de mettre en avant l’immense hypocrisie sociale et morale caractéristique de l’époque Victorienne. Fisher ne se prive évidemment pas de nous la montrer, parsemant son film de multiples références subtiles à la sexualité (dans les dialogues notamment ou dans la scène avec la charmeuse de serpents prenant l’animal dans sa bouche à la manière de vous savez quoi. Symbole phallique quand tu nous tiens !).
Le réalisateur peut s’appuyer sur la grande performance d’acteur de Paul Massie, impeccable dans les deux rôles du docteur et de son double maléfique. Les deux autres acteurs principaux n’étant pas en reste, Christopher Lee est assez irrésistible en dépravé mondain (probablement un de ses meilleurs rôles), quant à Dawn Adams elle est tout simplement craquante en femme/maîtresse digne de la marquise de Merteuil des « liaisons dangereuses ».

Chroniques d'ici ou d'ailleurs : 





mercredi 29 mars 2017

The Crow - Alex Proyas - 1994


La mort du fils caché de Bruce et Spike Lee permet à cette navrante histoire pour adolescentes pré-pubères gothiques de faire à croire qu'il s'agit d'un film culte. 

Donnerait plutôt des acidités gastriques à un corbeau leucémique.

mardi 28 mars 2017

Lucky Luciano - Francesco Rossi - 1973







Port de New York en 1946, le boss de la mafia Lucky Luciano arrêté en 1936 et condamné à une peine minimum de 30 ans est expulsé des Etats Unis direction l’Italie. Cette grâce lui étant rendue pour ses « services rendus pendant la guerre » contre les agents nazis infiltrés aux USA. Avant de quitter l’Amérique il organise une fête somptueuse à bord du navire à quai. Tout d’abord il se rend en Sicile dans son village natal, puis Naples où il s’installera. Le policier du narco trafics Charles Segura s’insurge contre cette libération et tentera par tous les moyens d’arrêter le mafieux qui depuis Naples a développé le trafic d’héroïne entre l’Europe et les Etats-Unis.

Autant le dire, mieux vaut avoir une bonne connaissance de l’Histoire de l’Italie, de la mafia et des relations plus que troubles entre cette dernière et la politique étatsunienne pendant et après la seconde guerre mondiale, si l’on veut apprécier pleinement ce film.
En effet, Francesco Rossi part du principe que le spectateur connait cela et mise, dès lors sur l’intelligence de ce dernier qui sera à même de combler l’absence récurrente de contextualisation des séquences de son film.




Volontairement elliptique et non-linéaire, multipliant les allers-retours temporels, on passe, en effet, d’une scène se déroulant dans les années 30 et une autre dans les années 60, puis dans les années 50 et ce dans un ordre qui peut sembler aléatoire
Semble seulement, car la volonté du réalisateur est, semble-t-il, non pas de faire une biographie de Luciano à la façon de ce qu’aurait pu faire un Scorcese par exemple, mais plutôt de montrer ce qu’est réellement la mafia en tant que « maladie sociale » d’une société où tous les membres ne sont que des rouages remplaçables par d’autres, une fois ceux-ci usés ou morts. Luciano, bien que tout en haut de la pyramide, ne faisant pas exception à la règle. C’est peut-être pourquoi Gian Maria Volonte joue son personnage de manière si « terne », si « lisse », comme un robot sans humanité véritable.
Un des trois et quatre meilleurs films sur la mafia, selon moi. Passionnant.

vendredi 13 janvier 2017

Les Maîtresses De Dracula - Brides of Dracula - Terence Fisher – 1960




Marianne Danielle se rend en Transylvanie pour occuper un poste d'institutrice dans la pension Lang. Dans une auberge au coeur de la forêt, elle fait la connaissance de la baronne Meinster qui l'invite à passer la nuit dans son château.

Marianne découvre que la baronne, pour d'obscures raisons, garde son fils enchaîné dans sa chambre. Prise de pitié, elle délivre le jeune homme. Mais le baron est un vampire et la jeune fille ne doit son salut qu'au chant du coq. Le docteur Van Helsing qui poursuit le terrible fléau découvre Marianne sans connaissance dans la foret. Elle ne se souvient plus de la terrible nuit.

Fisher s’aventure une deuxième fois dans la mythologie du vampire. Ici, point de Dracula à l’horizon et ce malgré le titre. Point de Christopher Lee, non plus (il aurait refusé de faire le film pour certains ou la production aurait préféré ne pas avoir à lui payer un cachet trop important), mais un Peter Cushing toujours aussi impérial dans son rôle de chasseur de vampires puritain qui va remettre de l’ordre dans ce foutoir !





De l’inceste à la nécrophilie en passant par le lesbianisme ou le sado masochisme, le film ne se montre donc pas avare en transgressions de la bienséance. Tout cela étant bien évidemment beaucoup plus (subtilement) suggéré que montré (on est en 1960).

On y retrouve de même, les pâmoisons traditionnelles des jeunes filles vêtues de chemises de nuit vaporeuses au moment de l’extatique morsure orgasmique et même une délicate analogie entre le vampirisme et l’homosexualité avec le rôle du baron vampire Meinster. 


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :




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dimanche 8 janvier 2017

Grave Encounters - The Vicious Brothers - 2011



Cela faisait de long mois que je n'avais point vu un film en caméra subjective, pardon en found footage . Et franchement ce n'est pas demain la veille que je recommencerais l'expérience.
C'est un mode de mise en scène  auquel je n'accroche que rarement. Si l'on excepte, dans le genre horrifique « récent », le premier REC et le Diary of the Dead ( qui a quand même autre chose dans le ventre que la pléthore de productions qui ont suivi...n'est pas Romero qui veut, désolé).

Alors ce Grave Encounters ?

J'ai, pourtant, mis tous les atouts de mon côté, afin de profiter de l'ambiance présupposée. La nuit, seul, casque vissé sur les oreilles, j'avais même pensé à dessiner un pentacle autour de mon fauteuil mais j'ai dû y renoncer faute de craies. Donc, j'ai juste, comme d'habitude, fais pipi pour marquer mon territoire.

Si l'on enlève deux idées, un peu, originales, à savoir le fait que le groupe se retrouve prisonnier d'une sorte d'espace-temps repliée sur lui-même et une fin un tantinet surprenante, le reste est d'un inintérêt sidérant et n'apporte aucunes sortes de frissons. En tout cas pas chez moi. 



Le type de truc qui ne s'appuie que sur quelques « coup du chat », du genre je filme un coin d'une pièce, il n'y a rien. Je retourne la caméra et oh ! Mon dieu ! Un fantôme ! Tu parles comme quelqu'un qui a vu ce genre ce choses un million de fois va être surpris. 

Et puis, deux autres pensées philosophiques sur le genre, la première c'est que les œuvres issues de ce celui-ci ne supportent que rarement une seconde vision une fois que l'on sait où et quand les sursauts doivent arriver et ensuite est-ce qu'un found footage réalisé  de manière classique n'aurait pas, finalement, un tantinet plus d'intérêt ? 

Pas pire qu'un autre « caméra subjective movie », peut-être même un peu moins couillon que la plupart, mais Grave Encounters sombrera bien vite dans l'oubli. Dans le mien du moins. 


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samedi 7 janvier 2017

The Stranglers Of Bombay - Les Étrangleurs De Bombay - Terence Fisher – 1960






Abandonnant pour un temps les créatures de l’enfer que sont Frankenstein et Dracula, Terence Fisher nous livre ici un film d’aventure mâtiné de thriller horrifique.
Classique des films « coloniaux », celui-ci est situé en Inde (ancienne colonie britannique) au milieu du 19ème siècle.
Ce type de métrage est toujours à la limite du racisme, proposant de montrer les bienfaits de la civilisation face à la barbarie des indigènes. Ici, une secte d’Indiens adorateurs de Kali, dont les membres sont bien évidemment cruels et amoraux, baignant dans une forme de mysticisme d’un autre temps. En face, on trouve le classique gentleman anglais qui n’écoutant que son courage va tout faire pour démasquer cette secte ultrasecrète.
Sauf que Fisher, comme pour donner un contrepoids à ce colonialisme bon teint, multiplie les piques envers le colonisateur britannique. Montrant son incompétence, sa fausse humilité, sa méconnaissance de l’Inde profonde, sa volonté de faire du profit sur le dos des habitants sans se soucier ni de leur santé, ni de leur bien-être. Ils peuvent bien s’entretuer, du moment que les profits de la compagnie des Indes sont préservés, tout ira bien.
Sans non plus prétendre que Fisher ait voulu réaliser un film anti-colonial (faut pas déconner non plus), son approche est suffisamment singulière pour l’époque pour le noter.



Et le film en lui-même me direz-vous ?
La faiblesse du budget est cette fois un petit handicap. Difficile de faire croire à une Inde grouillante de vie, de cultures et de croyances avec si peu de lieux différents (une place de marché, quelques arpents de brousse, trois ou quatre intérieurs et un morceau de jungle là où se tiennent les cérémonies de la secte des étrangleurs) et si peu de figurants.
Néanmoins, avec un grand sens du rythme, « Les étrangleurs de Bombay » se suit sans ennui et avec intérêt. Les rebondissements sont nombreux, les personnages bien campés (quoique caricaturaux comme il sied à ce type de métrage) par des acteurs qui font le métier. Les scènes de cruauté sont nombreuses et d’une grande violence pour l’époque, que ce soit physiquement : langue arrachée, yeux crevés, mains coupées notamment (tout cela se déroule hors champ, on est en 1960) ou morales : un des membres de la secte est obligé d’étrangler son frère afin de ne pas fâcher la déesse Kali. Dommage cependant que la couleur soit absente, cela aurait probablement donné plus de forces à ces scènes.
L’exotisme n’est également pas oublié avec un fort joli combat entre un serpent et une mangouste.
Aventure, amour, courage, horreur, exotisme, rythme, que demande le peuple ?   





vendredi 6 janvier 2017

Le cercle infernal - The full circle - The haunting of Julia - Richard Loncraine - 1977







Julia (Mia Farrow) voit son enfant périr étouffé sans qu’elle puisse intervenir. Abattue par ce drame qui la touche, elle quitte son mari Magnus (Keir Dullea) et s’installe dans une vieille maison victorienne. Avec l’aide de son meilleur ami Mark (Tom Conti), elle tente de surmonter ce traumatisme. Mais peu à peu, Julia sent une étrange présence dans sa nouvelle maison, une présence qu’elle ne craint pas et qui lui fait penser à sa fille. Pourtant, il pourrait s’agir d’une histoire plus terrible encore et Julia commence alors des recherches pour faire la lumière sur cette maison et cette étrange présence qu’elle y ressent.

Adaptation fidèle ( trop peut-être) de l'excellent roman « Julia » de Pater Straub, « le cercle Infernal » est une petite pépite de film atmosphérique.




Même s’il n’offre que très peu de moments de terreur pure ( et ce n'est pas plus mal comme ça), il installe un climat obsédant, s’enfonçant progressivement dans le morbide et l’étrange.Mais ce film est avant tout l’histoire d’une mère n’ayant pu sauver son enfant, précipitant même sa mort, qui face au vide de l’absence de cet être chéri et son terrible sentiment de culpabilité, ressent la présence de son fantôme, la menant de la peur jusqu’à la folie,

Entre thriller, épouvante et drame humain, ce long métrage reste un mètre-étalon du genre, même si on peut, sur un thème similaire, lui préférer le fabuleux « The Changeling »


A quand un DVD correct de par chez nous !!!  

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mardi 3 janvier 2017

Harry Potter à l'école des Sorciers


Les aventures pré-pubères d’un jeune jouvenceau geek amoureux d’une chouette et d’un jeu sur un balai brosse qui lui rentre dans le joufflu.


Découvrira l’amour viril avec le vieux Dumbledore qui utilise sa baguette mieux que quiconque.

lundi 2 janvier 2017

Bernie - Albert Dupontel - 1996





Bernie est un orphelin jeté à la poubelle à sa naissance. Il s'invente des parents modèles, et décide de les protéger d'un complot mafieux imaginaire.

Humour noir trash et déjanté, Dupontel réalise un film qui sent bon la poudre et l'absence de retenue. Imposant à son oeuvre un rythme de tout les instants, il parvient à maîtriser un récit féroce, caustique et tendre. 

Bernie c’est un peu le côté obscur de notre société, on se l’imagine, sorte d’animal doté d’un QI proche de celui de l’huître, élevé sans amour, au milieu de la violence de ses congénères, de la pauvreté intellectuelle et culturelle. Sauf que Bernie est un être comme les autres et qu’il a besoin d’amour et de racines. Il va donc sortir dans le « vrai » monde à la recherche de ses parents, un monde qu’il considère comme hostile car ne pouvant le concevoir que comme tournant autour de lui.



Dupontel nous livre un film brut de décoffrage, mis en images avec les tripes, qui dynamite les codes, un vrai bras d’honneur aux bonnes consciences, aux moeurs étriquées et aux bons goûts des biens pensants. Emmenant avec lui une poignée d’acteurs et d’actrices tous formidables dans leurs rôles déjantés, il va droit au but, vers un univers quelque part entre le cartoon, le non sens Monty Pythonesque, le scato Grolandais et l’humour trash. 

Un film unique, libertaire dans son absence de contrainte et qui au final donne un sentiment de liberté mêlé d’incrédulité jubilatoire.

Pour psychopathes averties seulement. 

Chronique d'ici ou d'ailleurs :



dimanche 1 janvier 2017

31 - Rob Zombie - 2016



Durant la nuit d'Halloween ( non ? c'est pas vrai ? pas encore quand même ? Et pourtant si), Cinq jeunes gens se font enlever et vont devoir participer à un jeu terrifiant. Ils vont devoir survivre 12 heures, chassés par une meute de tueurs fous lâchés à leur poursuite. Ils vont passer la plus longue nuit de leur existence et le spectateur aussi !

« Scénario » rachitique et d'une grande originalité (sans déconner, faut oser nous refaire le coup du survival se déroulant dans les 70's) , mise  en scène superfétatoire et vaine, montage insupportable qui annihile toute tension dans les  scènes violentes, dialogues débiles au possible, absence d'une quelconque identification possible avec ces cinq crétins  qui déshonorent jusqu'à la notion même d’être humain, tueurs tous plus improbables les uns que les autres ( avec une mention pour le nazi hispanique nain ! Putain, fallait le torcher celui-là!).




C'est peut-être violent, sale et sadique, mais pourquoi faire ? Et surtout pourquoi le faire comme cela ? Rob Zombie s'auto-parodie et il le fait mal, très mal en plus. 

J'en ai vu des mauvais films, mais là c'est une sorte de synthèse du cinéma d'horreur actuelle, vide, prétentieux, inutile, crétin, pénible, chiant et ennuyeux. Tout ce que je déteste. 

Il y en a qui aime néanmoins..Tant mieux pour eux.


D'autre qui aime moins :