mardi 13 décembre 2016

Tales Of Frankenstein - Curt Siodmak - Pilote télé – 1958





Un pilote pâlot.

Pilote télévisuel d’une série de 13 épisodes de 30 minutes...qui ne vit jamais le jour. Coproduction anglo-étatsunienne entre la Hammer et la Columbia, cet unique épisode aurait dû être intitulé «  The face in the tombstone mirror ».
Curieux mélange entre les films Universal des années 30 et le style gothique tout juste naissant du studio Londonien, Tales of Frankenstein a été écrit et réalisé aux USA par un certain Curt Siodmak, scénariste d’une flopée de films d’épouvante dans les années 40 et 50 (notamment deux « Frankenstein-movie » : « Frankenstein Meets the Wolf Man » en 1943 et « House of Frankenstein » en 1944).

L’ouverture nous montre classiquement le monstre, qui, à peine revenu à la vie, tente d’étrangler son géniteur. Ce dernier le maîtrise et pense que l’attitude de la créature est due au fait qu’elle possède un cerveau de meurtrier. Il lui faut donc un cerveau plus « respectable ». Sur ces entrefaites, le baron reçoit la visite d’un couple, dont le mari est gravement malade et qui lui demande de le sauver. Il refuse au nom de la morale. Le mari décède, il est enterré, Frankenstein vole le corps, greffe le cerveau sur la créature. La femme du défunt découvre la supercherie, part à la recherche de feu son mari. Le monstre s’échappe en reconnaissant son ex-épouse, il tombe alors devant un miroir et voyant ce qu’il est devenu, se met à poursuivre le baron dans le but de l’occire. Tout ce beau monde arrive dans le cimetière où était enterré le corps de Monsieur, la femme réussit à raisonner la créature et celle-ci décide de mettre fin à ses jours en plongeant dans sa tombe. Frankenstein est arrêté, mais déclare qu’il recommencera (il ne manque plus que le rire sardonique).

Si ce pilote bénéficie de la présence de bons acteurs, notamment Anton Driffing (que l’on retrouvera dans un autre Hammer «  The man who could cheat the death », puis dans le classique «  Le cirque des horreurs » ) et la ravissante Helen Westcott, il n’est en revanche qu’un empilement de poncifs et de clichés éculés (même pour l’époque) sur Frankenstein et sa créature. De plus, la réalisation sans éclat (en fait totalement télévisuelle) et le noir et blanc tranchent avec la nouvelle vision de l’épouvante apportée par Terence Fisher au même moment.
Pas ennuyeux mais sans aucune surprise, Tales of Frankenstein est une curiosité que tout le monde peut voir sur la plupart des sites de vidéos en ligne, celui-ci étant depuis longtemps tombé dans le domaine public.

Pour ceux que  cela intéresse, le voici en VOSTFR :