Une médiocre équipe de Hockey de
ligues mineurs est la risée de la ville et de son public. De plus,
la principale usine de la ville va fermer ses portes et le club devra
également mettre la clef sous la porte. C'est alors que
l'entraineur-joueur aidé par trois nouvelles recrues, les frères
Hanson, brutes sans complexe, vont tenter de redonner des couleurs à
l'équipe pour leur dernière saison en prônant un jeu que l'on peut
qualifier de «viril ».
En tête d'affiche, Paul Newman, dont
on dit qu'il carburait à la bière lors du tournage, histoire de se
mettre dans l’ambiance, mais les vrais stars du film ce sont bien
les frères Hanson, véritables hockeyeurs professionnels dans la
vie, brutes au cœur d'ados attardés qui s'en donnent à cœur joie
au grand dam de leurs adversaires dispersés façon puzzle sur la
glace.
L'ambiance y est outrée, l'humour
décapant, le spectacle clownesque et que c'est bon !
N'empêche que sous des atours de
comédie, le film sait aussi décrire une communauté en proie à la
crise économique et la vie simple mais difficile d'une petite ville
ouvrière au quotidien morose et emporter par les requins de la
finance ( déjà en 1977, comme quoi cela ne date pas d'hier que le
capitalisme financier détruit tout sur son passage, mais ça on le
savait déjà.)
Ceci dit, on n'est pas ici dans un film
des frères Dardenne, vous savez le genre de truc qui donne envier de
tourner le gaz et d'enfouir sa tête au plus profond de son four
domestique.
Au contraire,
Le mieux étant de visionner celui-ci
dans sa version Québécoise, dialecte Joual . Le langage y
étant aussi fleuri qu'un parterre de fleurs devant une mairie d'un
village azuréen.