mardi 23 mars 2021

The Mummy's Shroud - Dans Les Griffes De La Momie - John Gilling – 1967




 

Kah- t-on fait à Kah-To-Bey ?


Troisième Hammer-film consacré à la momie, cette fois-ci dirigé par John Gilling (le classieux réalisateur de « L’impasse aux violences »).


A la suite d’un coup d’Etat, un Pharaon fait emmener son jeune fils Kah-to-Bey par le chef des esclaves qui lui a toujours été fidèle, à travers le désert afin qu’il le protège. Malheureusement, les conditions climatiques et le manque de nourriture causent la mort de l’enfant. Avant de mourir, celui-ci remet à Prem le sceau des Pharaons, lui permettant ainsi d’avoir l’honneur d’être momifié.

Dans les années 20, une expédition archéologique menée par Sir Basil Walden recherche la sépulture du pharaon. Il la trouve, la ramène et sont inévitablement victimes de la malédiction de ceux qui ont osé violer la sépulture royale.


Rien de neuf sous le chaud soleil égyptien, toujours la même histoire, toujours de valeureux chercheurs qui sont victimes de la momie. Celle-ci n’aimant pas qu’on la tire de son sommeil millénaire et que l’on vienne tailler le bout de gras avec feu son patron (encore que niveau gras, il n’en reste plus beaucoup sur la pauvre dépouille du pharaon, à lui tout seul c’est un hommage à l’anorexie triomphante).

Que dire d’autre, si ce n’est que le film est certes sympathique (si on est amateur de «momisploitation » ), que Gilling tente avec le peu de moyens visibles, très visibles, (surtout le soi-disant désert qui ressemble à un terrain vague de la banlieue de Rome, là où quelques années plus tard nos ritals bisseux tourneront toute une flopée de « post-nuke ») de créer une ambiance et porte plus son attention sur une certaine caractérisation des personnages que sur la momie elle-même.

Et heureusement ! Car, entre nous, la momie à l’air de sortir du lit, avec son tricot de peau, son « sous pantalon » et son masque fait à base de plâtres. Pas du plus bel effet.


Deux personnages sont pourtant intéressants. Le premier est celui qui finance l’expédition, un être uniquement attiré par l’argent et par le pouvoir qu’il donne. Il rejoint par là, les personnages typiques de la bourgeoisie qui irritent et irriguent l’œuvre de Terence Fisher. Un sombre narcisse, imbu de lui-même, qui de plus ressemble à feu Richard Nixon (celui-là, je peux pas l’encadrer !), et qui heureusement finira par se faire occire par la momie.


Et puis, il y a le personnage que joue ce bon Michael Ripper (qui n’est pas le frère de Jack the ripper), une sorte de lopette lèche-bottes au service de son maître. Michael Ripper un de ces seconds rôles que l’on retrouve dans un nombre conséquent de productions Hammer et qui aura tout joué ou presque. On le retrouve dans “The Revenge of Frankenstein”, “The Mummy”, “Brides of Dracula”, “The Camp on Blood Island”, “Captain Clegg”, “The Scarlet Blade”, “The Mummy's Shroud”, “Plague of the Zombies”, “Scars of Dracula” et j’en oublie sûrement ! A son actif près de 200 films ou apparitions dans des séries télé. Mort en 2000, dans l’indifférence générale.

Respect.


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :

https://devildead.com/review/986/der-fluch-der-mumie-the-mummy-s-shroud

https://www.lefilmetaitpresqueparfait.fr/2020/04/dans-les-griffes-de-la-momie-john-gilling-1967.html