lundi 21 novembre 2016

Capricorn one - 1978

Le film qui prouve que les USA ont toujours menti et que par conséquent l'URSS c'était le paradis mais ça on le savait. 

Le film s’ouvre quelques minutes avant le lancement de la fusée Capricorn One en direction de la planète rouge. Soudain, les trois astronautes sont contraints de quitter le cockpit et transférés dans une base désaffectée de la Californie tandis que l’Amérique assiste, médusée, au décollage de l’engin. Là, ils découvrent une régie de contrôle parallèle, doublure secrète du centre de Houston dirigé par un certain Dr Kelloway et une réplique grandeur nature d’un bout de la surface de Mars. A l’occasion d’un monologue édifiant, Kelloway expose à ces astronautes éberlués, les motifs de la supercherie (maintenir intacte l’hégémonie américaine) et surtout sa nécessité : lassitude du public à l’égard des missions Appolo, budget pharaonique du programme spatial qui, pour l’aile démocrate du pays, empêche une politique sociale d’envergure, risque d’échec qui sonnerait le glas du programme spatial et remise en question de la volonté de puissance de l’Amérique, largement décrédibilisée par la débâcle du Viêtnam.

Typique de tout un pan du cinéma étatsuniens des merveilleuses années 70, les « films de conspirations  tels "Un crime dans la tête", "Greetings", "Conversation secrète", "A cause d’un assassinat", "Les hommes du Président", "Winter kills", «  les 3 jours du condor ». Un cinéma qui personnellement me manque beaucoup.


Difficile de penser qu'aujourd'hui un tel film, mettant en cause aussi clairement la NASA, les services secrets, les médias et les hommes politiques puissent être financé. Mais dans les années 70, ce genre de choses était encore possible et produit qui plus est par de grands studios de cinéma. Mais passons…

La première heure est fascinante de manipulation des masses, de cynisme et de menaces, qui se nourrit de la théorie du complot renvoyant inévitablement à celle présupposée du voyage sur la Lune qui aurait été filmée dans un studio de cinéma. On a vraiment envie de savoir où tout cela va aboutir et malheureusement, ça n'aboutit nul part.

Absence de courage ?, pression des studios ? ( tiens encore la théorie du complot!), mais la seconde partie est un piètre et mou mélange d'action, d'enquête policière peu crédible et de survival à deux balles, le tout surmonté d'énormes incohérences scénaristiques.

Néanmoins, c'est un film passionnant dans sa première partie, ce qui est déjà ça.

Notons, qu'il convient absolument de le visionner en VOST, le doublage français étant apocalyptique.


Bonus :

Jeu de mots pourri : Capri (c'est fini) corn one.