Leon Kaufman est un photographe dont
les clichés hautement provocants ne suffisent pas à le faire
accéder à la notoriété et au milieu artistique. Afin de séduire
la responsable d’une galerie d’art, il se décide à aller
encore plus loin dans l'exploration des aspects les plus sombres de
l'humanité. Alors qu’il apprend la disparition d’une jeune femme
qu’il avait sauvée des griffes de voyous, Leon croise sur sa route
un tueur en série, Mahogany, qui traque les banlieusards prenant les
derniers métros pour rentrer chez eux, et qui les tue avec une
sauvagerie inimaginable. La fascination de Leon pour Mahogany va le
conduire de plus en plus loin au cœur même de la ville et de ses
profondeurs.
Le gros point noir du film, selon moi,
c'est la manière dont le réalisateur film les s »séquences
de violences horrifiques. La caméra s'affole, bouge dans tous les
sens, le montage est épileptique et empêche de voir de manière
suffisamment précise les dégâts occasionnés aux victimes et c'est
très énervant mais à la mode, c'est la marque de fabrique de
Kitamura qui pense que ça donne du panache alors que ça ne fait que
désamorcer la tension. De l’esbroufe façon vidéo-clip quoi !
Une fois ceci dit, le film est efficace
et suit de très près, peut-être un peu trop d'ailleurs, la
nouvelle originale du génial Clive Barker.
On retiendra une tension qui monte
crescendo, des personnages bien campés et en particulier le physique
impressionnant du boucher tueur à qui on n'a pas franchement envie
de demander son chemin, ainsi que le choix des armes de celui-ci dont
l'impressionnant marteau.
La fin est cousue de fil blanc mais
c'était aussi le cas de la nouvelle. Comme toujours chez Barker la
chair est sanglante après son attendrissement.
Probablement une des meilleure
adaptation du romancier (en même temps, il y en a peu) mais qui
manque cruellement de la finesse dérangeante de la nouvelle.
Sépamal quoi et c'est en adéquation
avec son époque dans sa réalisation malheureusement.
Chroniques d'ici ou d'ailleurs :