jeudi 8 décembre 2016

Midnight Meat Train - Ryûhei Kitamura - 2009


Leon Kaufman est un photographe dont les clichés hautement provocants ne suffisent pas à le faire accéder à la notoriété et au milieu artistique. Afin de séduire la responsable d’une galerie d’art, il se décide à aller encore plus loin dans l'exploration des aspects les plus sombres de l'humanité. Alors qu’il apprend la disparition d’une jeune femme qu’il avait sauvée des griffes de voyous, Leon croise sur sa route un tueur en série, Mahogany, qui traque les banlieusards prenant les derniers métros pour rentrer chez eux, et qui les tue avec une sauvagerie inimaginable. La fascination de Leon pour Mahogany va le conduire de plus en plus loin au cœur même de la ville et de ses profondeurs.

Le gros point noir du film, selon moi, c'est la manière dont le réalisateur film les s »séquences de violences horrifiques. La caméra s'affole, bouge dans tous les sens, le montage est épileptique et empêche de voir de manière suffisamment précise les dégâts occasionnés aux victimes et c'est très énervant mais à la mode, c'est la marque de fabrique de Kitamura qui pense que ça donne du panache alors que ça ne fait que désamorcer la tension. De l’esbroufe façon vidéo-clip quoi !



Une fois ceci dit, le film est efficace et suit de très près, peut-être un peu trop d'ailleurs, la nouvelle originale du génial Clive Barker.

On retiendra une tension qui monte crescendo, des personnages bien campés et en particulier le physique impressionnant du boucher tueur à qui on n'a pas franchement envie de demander son chemin, ainsi que le choix des armes de celui-ci dont l'impressionnant marteau.

La fin est cousue de fil blanc mais c'était aussi le cas de la nouvelle. Comme toujours chez Barker la chair est sanglante après son attendrissement.

Probablement une des meilleure adaptation du romancier (en même temps, il y en a peu) mais qui manque cruellement de la finesse dérangeante de la nouvelle.


Sépamal quoi et c'est en adéquation avec son époque dans sa réalisation malheureusement.


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