dimanche 28 février 2021

Rasputin : The Mad Monk - Raspoutine : Le Moine Fou - Don Sharp – 1966




Le regard de Lee (à ne pas confondre avec la descente de Lee).

Tourné dans la foulée de « Dracula, Prince de Ténèbres », avec les mêmes acteurs principaux, mais avec un metteur en scène différent, cela dans le but de limiter les coûts de production (ah économie, économie !).

Se basant sur le personnage réel et sur la légende de Grigori Efimovitch Raspoutine, sorte de mystique errant (mais pas moine) qui réussit à s’introduire auprès de la famille impériale (à s’introduire profondément selon la légende) et à avoir une très grande influence sur les affaires même de la Russie d’alors. Il fut assassiné en décembre 1916. Il est depuis devenu un mythe, à la fois symbole de la déchéance morale de l’empire des Tsars, personnage aux pouvoirs de guérisseur et ogre que l’on évoque pour faire peur aux enfants.

De cela, la Hammer n’en conserve que le côté maléfique présupposé et n’en fait pas un film à vocation biographique ou historique, d’ailleurs la famille impériale y est présentée sous un jour tout à fait sympathique et non pas comme les tyrans qu’ils furent.

Le film repose entièrement, intégralement, totalement sur les épaules de Christoper Lee. Comme habité par son rôle, il livre une immense prestation. Tour à tour effrayant, enjôleur, charismatique, violent, pervers, manipulateur, il est prodigieux dans ce que l’acteur considère comme l’un de ses meilleurs rôles.

Si l’on ne peut lui donner tort d’un strict point de vue du jeu d’acteur, il n’en est pas de même d’un point de vue du film en lui-même.

On suit gentiment cette intrigue qui ne recèle que peu de surprises, mis en forme par un Don Sharp qui n’est à l’évidence pas Terence Fisher pour sa maestria de la mise en scène.

Ca tourne assez vite en rond, les séquences horrifiques sont fort peu nombreuses, alors qu’il y avait probablement matière avec un tel sujet à en monter plus et l’érotisme ambivalent et suggestif fait pâle figure en comparaison d’autres productions de la firme.

Tout juste peut-on mettre en rapport le regard hypnotique de Raspoutine avec celui du comte Dracula.

Un Hammer mineur certes, mais ne serait-ce que pour le regard d’une redoutable intensité de Christopher Lee...


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :

http://www.sueursfroides.fr/critique/raspoutine-le-moine-fou-353

http://www.devildead.com/review/2727/rasputin-the-mad-monk-raspoutine-le-moine-fou 


samedi 27 février 2021

Dracula, Prince Of Darkness - Dracula, Prince Des Ténèbres - Terence Fisher – 1966




 

Dracula, animal traqué.


Neuf ans après le chef d’oeuvre intemporel «Le cauchemar de Dracula», Terence Fisher revient nous conter les aventures du vampire en chef Dracula. C’est le retour sur le devant de la scène « Hammérienne » du réalisateur après l’échec artistique (un peu) et commercial (beaucoup) de son fantôme de l’opéra et de l’invisible (en France) «La gorgone».

C’est aussi le retour, après plusieurs années de « bouderies » de Christopher Lee dans le rôle qui l’a rendu mondialement célèbre.


Plutôt que de faire un vulgaire copié-collé du film de 1958, Fisher prend le contre-pied des attentes du spectateur en livrant un métrage qui se veut presque le négatif du précédent.

L’absence de Peter Cushing et de son personnage de Van Helsing en est la preuve la plus visible, la flamboyante vision gothique laisse ici place à une ambiance beaucoup plus froide, voire austère. Fisher prenant de plus un malin plaisir à retarder au maximum l’apparition de Dracula, qui n’intervient qu’après plus de 45 minutes. Et lorsque celui-ci apparaît, on nous le montre non plus comme un noble puissant, charmeur et romantique, mais comme un pur animal uniquement guidé par son instinct de chasseur. Il ne dira aucune parole de tout le film, se limitant à des feulements lors de ses attaques. Certains y ont vu et y verront une trahison de l’image même du comte, d’autres y verront la volonté de donner une autre direction au personnage imaginé par Bram Stoker.


Quoi qu’il en soit, la première partie (avant l’apparition du maître vampire) est prodigieuse d’intensité, le fait de savoir qu’il va forcément apparaître et l’attente de celle-ci dénote tout le talent de Fisher dans sa volonté de créer un réel climat d’angoisse et de suspense (la comparaison avec Hitchcock n’est ici pas vaine !).


La suite est peut-être moins convaincante, la mort de Dracula moins aboutie sur le plan visuel, mais deux scènes au moins marquent encore les esprits.

Celle de la résurrection du comte, d’une sanglante beauté et d’une cruauté jamais vue encore à l’écran jusque là. On ne peut douter qu’elle a dû marquer les esprits de l’époque.

Quant à celle de la mort de la vampire Hélène, jouée par la divine Barbara Shelley, sexy à mort dans son déshabillé au décolleté pigeonnant, et à qui on enfonce un pieu dans le coeur de manière brutale et surtout non suggérée, elle démontre qu’un nouveau palier dans ce que l’on peut montrer à l’écran est allègrement franchi.

Inférieur au cauchemar de Dracula, sans aucun doute, mais un grand film vampirique tout de même.


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :


https://tortillapolis.com/critique-film-dracula-prince-des-tenebres-terence-fisher-1966/

http://www.horreur.com/?q=nid-2660/dracula-prince-des-tenebres-dracula-prince-darkness-1966-terence-fisher

vendredi 26 février 2021

Fanatic Aka Die ! Die ! My Darling !- Silvio Narizzano – 1965




 

Fallait pas y aller !


Une jeune étasunienne arrive à Londres pour se marier. Elle décide cependant, avant cela, de rendre une visite de courtoisie à la mère de son ex-fiancé, tragiquement décédé dans un accident de la route quelques années auparavant.

La plus mauvaise décision de sa vie, cela sera...


Scénarisé par le grand Richard Martheson himself, « Fanatic » est une sympathique réussite et une curiosité à découvrir à n’en pas douter.

Cela commence comme une comédie légère, pour se transformer peu à peu en thriller psychologique étouffant.


Le réalisateur canadien Silvio Narizzano (qui a surtout travaillé pour la télévision), réussissant à installer une ambiance lourde et oppressante avec peu de moyens, dans un lieu quasi-unique. Construit autour de la figure maternelle confite dans sa folie religieuse, le métrage n’est pas sans rappeler des oeuvres récentes comme «Misery», «American Ghotic » ou plus ancienne comme « Carrie » ou « The collector » (sorti également en 1965).


« Fanatic » recèle de beaux moments de violence éclairés au travers de filtres verts, rouges et bleus à la façon d’un Mario Bava ou d’un Dario Argento période « Inferno »/ »Suspiria ».


Il vaut surtout par le jeu consistant de la poignée d’acteurs qui peuplent les lieux. Un tout jeune Donald Sutherland (oui le père de cette truffe de Jack Bauer !) en débile consanguin, une Stéphanie Powers impeccable en frêle proie et dont à du mal à croire qu’elle ait pu sombrer dans la « navrance » télévisuelle que représente « Pour l’amour du risque », série « culte » des années 80 (L’amour du risque, Jonathan et Jennifer, les justiciers milliardaires, tout ça…) et surtout, surtout la grande Tallulah Bankhead dans un de ses derniers rôles, irascible, plongée dans son chagrin depuis la mort de son fils.


Les amateurs de thriller psychologique tendu devraient apprécier.


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :


https://cinedweller.com/movie/fanatic-la-critique-du-film/

https://tallulahbankhead.weebly.com/die-die-my-darling.html

jeudi 25 février 2021

The Nanny - Confession À Un Cadavre - Seth Holt – 1965




 

Joyeux Nannyversaire.


Passons rapidement sur l’imbécillité du titre français (jugé probablement plus accrocheur que « La nurse » ou « La nounou »), pour s’attarder un petit moment et dire tout le bien que l’on peut penser de ce long-métrage de 1965.

Surfant encore et toujours sur la déferlante « Les diaboliques », « The Nanny » repose presque entièrement sur l’interprétation magistrale de Bette Davis alors auréolée d’un rôle un peu similaire dans le formidable « Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? » (1962).

Nouveau scénario tournant autour du thème de la folie écrit par l’inoxydable Jimmy Sangster (un jour il faudra bien lui ériger une statut à cet homme là !), toujours shooté dans ce noir et blanc acéré si caractéristique de l’époque et dirigé ici par Seth Holth à qui l’on doit déjà le très réussi «Hurler de Peur » quelques années auparavant (de Cherbourg, cela va sans dire).

Tous les personnages semblent naviguer aux confins de la névrose, embarqués sur l’esquif de leurs fêlures personnelles. Le fils de 10 ans, accusé d’avoir noyé dans la baignoire sa petite soeur, méchant et macabre. La mère, rongée par la perte de son enfant, sombrant dans l’alcoolisme et l’impuissance à faire face à la vie quotidienne. Le père, absent de l’éducation et qui délègue tout à la nourrice. La petite voisine qui se prend pour une starlette et qui fume à 15 ans comme un sapeur. La tante, malade du coeur et par-dessus tout bien évidemment le personnage de Nanny (qui d’ailleurs n’est jamais nommée autrement, comme si elle n’avait jamais possédé de prénom, de nom, ce qui tend à renforcer la négation de son humanité), fausse dame au grand coeur.

La première heure consistera à nous dépeindre cette dernière comme quelqu’un de fondamentalement trop bon, beaucoup trop attentionné, beaucoup trop serviable, beaucoup trop « sacerdotal »  dans son travail de nurse.

Une vision finalement très cynique de la psyché humaine consistant à mettre en garde contre les gens trop gentils, trop empathiques vis-à-vis des autres, ceux-ci cachant forcément les pires pensées derrière le masque de la vertu (un peu comme les prêtres donc, NDLR).

Heureusement, un jour le masque et la vraie personnalité prennent le dessus, nous livrant des scènes éprouvantes dès lors que le réalisateur nous fait pénétrer dans l’esprit malade de la nounou, retraçant pour nous sa vision de la mort de la fillette (brrr).

Si le scénario n’est pas bâti sur un suspense haletant, ni sur une fin à rebondissements, il décrit par contre un portrait tout en noirceur d’une âme humaine plongeant dans les affres de la folie et c’est plutôt réussi.




mercredi 24 février 2021

She - La Déesse De Feu - Robert Day – 1965




 

Ocatarina bella she she.


Quand la Hammer s’associe avec de gros distributeurs américains, que le budget est plus important, qu’elle emploie une star internationale (ici, la plantureuse Ursula Andress), et qu’elle s’éloigne de l’univers brumeux et gothique de l’époque victorienne, cela donne en général un film sans grand relief et qui se ringardise assez vite avec le temps qui passe, même s’il garde un charme suranné et mystérieux . Bref, cela « She » souvent dans la colle (désolé).


Remake du film éponyme de 1932 (qui reste un cran au-dessus), «She » nous conte l’histoire de trois amis (les fameux « She » potes ?) qui tentent de découvrir une ancienne civilisation qui serait restée caché aux yeux des hommes pendant 2000 ans et répondant au doux nom de Kuma. La cité est dirigée d’une main de fer et d’une poitrine arrogante par la sculpturale et immortelle Ayesha (Ursula Andress donc). Celle-ci s’étant mis dans la tête (avant de le balancer dans le feu et de la mettre dans son lit) que l’un de nos héros au regard si doux, un dénommé Léo, serait la réincarnation de feu son époux et qu’avec lui elle pourrait refaire jaillir des ruines sa civilisation et dominer à nouveau le monde.

Après avoir tenté de raisonner la belle : « Ayesha, écoute-moi », n’arrête pas de dire Léo ; il succombe à ses charmes (normal ! en même temps il se tape aussi la ravissante Rosenda Monteros, tant qu’à y être) et devra subir l’épreuve du feu qui le rendra immortel (ou pas).


Bravoure, exotisme, une pointe de péplum, une touche d’horreur (des esclaves sont envoyés dans un puits au fond duquel se trouve de la lave), un soupçon d’érotisme (la mère Andress portant des tenues d’une grande suggestion « gustative »). Si la recette basique des films d’aventures des années 50 et 60 est respectée à la lettre, «She » ne se démarque en rien des autres productions du même type, l’histoire est banale, les personnages stéréotypés, la réalisation sans éclat apparent.

A vrai dire, sans les rôles tenus par Peter Cushing et Christopher Lee, on aurait bien eu du mal à se croire devant une production Hammer.


Quoi qu’il en soit, on suit les pérégrinations des personnages sans réel ennui et l’on est quand même suffoqué par la beauté de deux actrices au physique diamétralement opposé, la fine et sauvageonne Rosenda Monteros et la pulpeuse et « walkyrienne » Ursula Andress. Rien que pour cela…


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :


http://www.devildead.com/review/772/she-la-deesse-de-feu




mardi 23 février 2021

Hysteria - Freddie Francis – 1965




 

Les apparences sont trompeuses.


Lors de sa visite en Angleterre, un touriste américain est impliqué dans un accident d'auto et souffre d'amnésie. Dès sa sortie de l'hôpital, il tente de s’en remettre en occupant une maison mise à sa disposition par un mystérieux bienfaiteur. Sous la douche, un cadavre va bientôt faire son apparition.


Il s’agit donc du dernier volet des trois thrillers réalisés par Freddie Francis (« Paranoiac », « Nightmare » et celui-ci). Quelque part entre Hitchcock et la série « Le prisonnier », ce métrage s’avère un poil moins convaincant que ses deux prédécesseurs.


L’homme ne se rappelle de rien, il va être confronté à des événements qui vont lui sembler étranges. Il va donc tenter de remettre de l’ordre autour de lui et dans son esprit. A chacune des nouvelles pièces de son puzzle, la situation semblera encore plus mystérieuse, jusqu’à ce qu’il assemble la dernière il se rendra compte que les gens autour de lui ne sont pas ce qu’ils semblaient être.


Scénario roublard de Jimmy Sangster, atmosphère angoissante au coeur des sixties, paranoïa présupposée du personnage principal (joué par Robert Webber que l’on avait vu brillant en juré dans l’excellent « 12 hommes en colère »), complot mystérieux et un final assez surprenant quoiqu"assez tiré par les cheveux.


Malgré un rythme assez lent, on passe un bon moment à suivre les méandres cérébraux d’un héros malgré lui.


A ma connaissance, jamais édité en DVD de par chez nous, il passe parfois sur le câble et il existe un DVD région 0.


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :

http://hammerfilmreviews.blogspot.com/2012/03/hysteria-freddie-francis-1965.html

https://monstermoviemusic.blogspot.com/2014/01/hysteria-hammer-films-freddie-francis.html


lundi 22 février 2021

Nightmare - Meurtre Par Procuration - Freddie Francis – 1964





Tel est pris qui croyait prendre et inversement.


 Nightmare se situe dans la même grille scénaristique que le « Paranoiac » tourné la même année par le même réalisateur et pratiquement la même équipe (à cette époque là, ça bossait dur !). Folie, manipulation, intérêt, rebondissements, les ingrédients sont les mêmes ou presque. Pourtant, « Nightmare » séduit, intrigue et propose quelques remarquables séquences «  oniriques » lors de sa première partie.


Janet est une jeune femme traumatisée par ce qu’elle a vu à l’âge de 11 ans et on le serait à moins. Elle a en effet assisté à la mort de son père, poignardé par sa mère dans un accès de folie. Sa mère se trouve dès lors enfermée dans un hôpital psychiatrique et la pauvre Janet est terrorisée à l’idée de reproduire un jour le geste de sa génitrice. Elle fait des cauchemars d’une rare virulence où petit à petit le rêve tend à se rapprocher de la réalité.

La moitié du film est construite autour de Janet, va-t-elle basculer dans la folie ? Son exécuteur testamentaire, l’infirmière qui s’occupe d’elle, les domestiques semblent, au petit soin, pourront-ils la sauver ?


Au beau milieu du film, alors que l’on croit que tout est joué, celui-ci bascule vers un thriller typique de l’époque et lorgnant toujours entre Hitchcock et Clouzot. Le suspense est haletant et ce jusqu’à une conclusion forcément inattendue quoique totalement logique.

La séquence d’ouverture vaudrait presque à elle seule de visionner ce « Nightmare », le reste ne décevant pas, s’articulant autour d’un scénario carré et précis de l’éternel Jimmy Sangster, d’une poignée d’acteurs impeccables et d’une tension toujours présente.


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :

https://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/1211-meurtre-par-procuration#:~:text=Ces%20%C3%A9l%C3%A9ments%20r%C3%A9unis%20am%C3%A8nent%20%C3%A0,d'un%20casting%20de%20qualit%C3%A9.&text=V%C3%A9ritable%20diamant%20noir%20de%20la,essentiels%20%C3%A0%20la%20folie%20ambiante.


http://cinemafantastique.net/Meurtre-par-procuration.html



 

The Curse Of The Mummy's Tomb - Les Maléfices De La Momie - Michael Carreras - 1964




 

La malédiction du patron.


Une expédition archéologique, menée par le professeur Dubois, qui est accompagné par sa fille Annette et son fiancé John Bray, ainsi que par l’éminent égyptologue Sir Giles, met à jour la tombe du Prince Ra-Antef. Evidemment, celle-ci serait porteuse d’une malédiction, qui voudrait que les profanateurs de tombes soient victimes d’une momie ressuscitée, est-elle en marche ?


Second métrage de la Hammer mettant en scène les aventures de l’enturbanné intégral, ce dernier a la particularité d’être mis en scène par l’un des big boss de la firme britannique : le sieur Carreras, producteur de son état, et qui se retrouve ici derrière la caméra (chose qu’il fera quelques fois, probablement pour économiser sur le budget).


Otons in petto tout suspense, la réponse à la question est évidemment oui (non ? mais si, mais si). Une terrible et séculaire malédiction va s’abattre comme la misère sur le pauvre monde sur ceux qui ont eu la mauvaise idée d’ouvrir le sarcophage. Jusque là, rien de bien étonnant, on est dans un film de momie, et c’est la moindre des choses.

Sauf que notre amie l’emmaillotée se fait attendre longtemps, très longtemps, une cinquantaine de minutes (sur un film d’une heure vingt-cinq, ça fait long l’attente, on se croirait chez le médecin alors qu’on a super mal !). Pour meubler, le spectateur devra tout de même s’empiffrer d’incessantes palabres, le classique flashback nous contant l’histoire de la «  création » de la momie à la glorieuse époque des pharaons et du complot ourdi contre lui, etc.


La mise en scène est banale, les décors font bien ressortir le carton-pâte et l’on s’ennuie pas mal, du moins jusqu'à l’apparition de notre cerbère à bandes. Assez mignonne dans ses bandelettes, mais dotée d’un caractère de cochon comme il se doit. Le dernier quart du film s’anime alors, et possède même quelques petites surprises comme cette tentative de la police d’arrêter la créature avec un filet (assez cocasse) ou la révélation sur le personnage tirant les ficelles (enfin les bandes) et qui pour une fois n’est pas le gardien du tombeau.


Ca fait quand même maigre, même si on peut toujours regarder avec gourmandise le joli sourire de Jeanne Roland et constater que le rôle de l’ambassadeur égyptien est toujours tenu par le même acteur que dans «  La malédiction des pharaons », c’est toujours ça.

Un minuscule Hammer donc


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :

http://www.horreur.com/?q=nid-2915/malefices-de-la-momie-les-curse-mummys-tomb-1964-michael-carreras

http://www.sueursfroides.fr/critique/les-malefices-de-la-momie-1504


dimanche 21 février 2021

Tokyo tribe - トウキョウ トライブ- Sono Sion – 2014




 

Tribalisme Tokyoïte et concours de beat

Dans un Tokyo "futuriste", une immense guerre des gangs fait rage et divise la ville en quatre clans qui veulent imposer leurs règles. À la tête de deux bandes, deux anciens amis rivalisent et les rancœurs et sentiments personnels viennent se mêler aux affrontements des hommes dans un chaos toujours grandissant.

Après avoir, entre autres revisité le drame social (Suicide Club et Norikko's dinner table), le film de fantôme asiatique (Exte : Hair extensions), la perversion, l'amour et la folie (Love Exposure), le film de serial-killer (Cold Fish), la comédie ultra-violente (Why don't You Play in hell?), l'érotisme trash (Guilty of Romance), la critique sociale et le nucléaire (The land of hope) et avent le Pinku-eiga (Antiporno), Sono Sion nous sert ici, basé sur un manga, une comédie musicale d'action à base de mélodies rap, de hip-hop, de gangsters, de kung-fu et de sexe frelaté,

L'intrigue et le scénario étant, volontairement, ultra simplistes, pour ne pas dire bâclés à l'extrême ( la cause principal de cette guerre des clans étant due, littéralement, à une simple histoire de taille de bite), dans le but de mettre en avant les innombrables scènes de combats et d'actions, rondement chorégraphiées où ça découpe, ça taillade, ça gicle, ça saigne à gros bouillons, tout en dansant et chantant façon gigantesque clip musical gangsta-rap.

Les personnages sont tous caricaturaux, haut en couleur pourrait-on dire, le rythme est endiablé, l'esthétique photographique est kitsch au possible permettant de rendre méconnaissable un Tokyo de pacotille, colorés et sous-acide.

Quelques clins d’œil à des œuvres comme « Les guerriers de la nuit », « Orange mécanique », "West Side Strot" les films de Bruce Lee ou encore « Kill Bill » parsèment les aventures de ces bandes sauvages luttant pour le contrôle de Tokyo dans un joyeux bordel oscillant sur la corde raide entre le jouissif et le débile.

Un film absurde en soi que la maîtrise des plans séquences chorégraphiés et chantés de Sono Sion, rend remarquablement fluide, punk, grossier, vulgaire et libérée de toutes contraintes où la jouissance du pur divertissement décomplexé ( avec éventuellement un petit message politique en arrière fond) est un but en soi.

Un film foutrement singulier, comme quasiment tous ceux sortant du cerveau malade et génial de Sono Sion.

Chronique d'ici ou d'ailleurs :

http://www.filmdeculte.com/cinema/film/Tokyo-Tribe-5243.html

http://mondocine.net/tokyo-tribe-de-sion-sono-la-critique-du-film/


Bienvenue à Tokyo :



samedi 20 février 2021

The Gorgon - La Gorgone - Terence Fisher - 1964





Gorgone to be wild.


Un des films les plus méprisés de Terence Fisher, qui n’eut d’ailleurs droit qu’à une sortie confidentielle au cinéma en France. Et l’on se demande bien pourquoi un tel mépris !

Heureusement le temps finit toujours par redonner aux choses leurs couleurs d’origine (oui, c’est beau) et permet de faire fi des quolibets sur les effets spéciaux de la Gorgone jugés comme ratés (ce dont on se fout royalement, sinon on irait voir le dernier Emerich ou ce genre de gros machin qui fait mal à la tête, ça c’est fait).


Au début du XX ème siècle, dans un endroit rural sis en Allemagne, des meurtres étranges sont perpétrés. Les victimes sont découvertes pétrifiées (changées en pierre, de celle qui n’amasse pas mousse lorsqu’elle roule). Les autorités locales (et en particulier le Dr Namaroff/Peter Cushing) tentent d’étouffer l’affaire et vont jusqu’à condamner un homme qui n’y est pour rien. Le père de la victime aidé par le professeur Meister (Christopher Lee) vont mener l’enquête jusqu’à découvrir la vérité.


Beau comme un torrent de rivière qui coule à nos pieds un soir d’été, la Gorgone est l’un des plus beaux exemples de l’incroyable talent photographique de la Hammer. Les décors sont sublimés par celle-ci et répondent à merveille à une intrigue d’une très grande poésie où l’amour est le maître mot.

N’allez pourtant pas croire qu’il s’agit d’un film à l’eau de rose, on en est loin, l’amour ici se déclinant plutôt à la manière des plus cruelles tragédies grecques ou au final tous les protagonistes perdront ce à quoi ils tiennent le plus.


La force du film tient avant tout (comme très souvent chez le cinéaste britannique) dans l’épaisseur de ses personnages. On ne peut que très vite entrer en sympathie et en empathie avec eux. Peter Cushing, qui tente de protéger celle qu’il aime et qui semble ne pas envisager autre chose que le pire, est colossal. Christopher Lee prouve une fois de plus qu’il n’est pas simplement le comte Dracula mais qu’il a un large éventail de comédien. Et que dire de la divine Barbara Shelley, autour de qui tout semble tourner (les têtes surtout !).


Un des plus beaux et plus poignants films fantastiques de la firme britannique.


Chronique d'ici ou d'ailleurs :

https://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/1489-gorgone-la

http://www.horreur.com/?q=nid-4459/gorgone-la-gorgon-1964-terence-fisher

https://tortillapolis.com/critique-film-la-gorgone-terence-fisher-1964

vendredi 19 février 2021

Peninsula - Sang-Ho Yeon - 2020

 




Enfer sud-coréen, paradis nord-coréen.

Pour changer, un film récent, très récent même.

Après le très bon « Dernier Train pour Busan », le sieur Sang-Ho Yeon nous offre ici la suite de ses aventures épidémiques à base d'infectés (et non pas de zombies comme écrit, trop souvent, à tort) où l'on découvre, quatre ans après les événements du précédent film, une Corée du Sud ravagée par le virus, devenue une prison à ciel ouvert, alors que la grande Corée du Nord et son système communiste à nul autre pareil, se porte bien… elle. De là à dire que Kim Jung Un est un grand leader, il n'y a qu'un pas mais passons.

Sorte de patchwork, plus ou moins réussi, d'oeuvres connues et/ou matricielles du cinéma d'horreur et/ou d'action, Peninsula puise allégrement dans « New-York 1997 », « 28 jours plus tard », « Land of the dead » et surtout Mad Max (en particulier les opus 3 et 4).

Si ce film conserve quelques liens avec son prédécesseur comme le final mélodramatique, il perd en grande partie le charme qui faisait la réussite du « Busan  et de son train », par un surcroît d'action, de personnages souvent à peine esquissés dans leur humanité ou carrément caricaturaux. Pour l'empathie avec eux, on repassera.

On suit, néanmoins, avec un certain plaisir les aventures de cette poignée de personnages plongée en plein cauchemar, jusqu 'à ce qui se veut« l'acmé » du film (on se demande même si le réalisateur n'a pas construit son film juste pour cette séquence), à savoir la longue course-poursuite en véhicules « madmaxiens » qui s'y elle est rondement menée à plus avoir avec une cinématique de jeu-vidéo qu'à des plans cinématographiques. C'est certes impressionnant mais ça donne un goût amer à l'amateur de non utilisation de CGI et autres effets numériques que je suis.

Beaucoup d'idées laissées en plan (« les jeux du cirque » version infectés) ou escamotées (la scène du minuteur), pas mal de ficelles scénaristiques.

Bref, spamal, mais pas de quoi en faire un fromage et puis le happy-end final, on s'en serait bien passée au profit du pessimisme de bon aloi du train Busanien,

Le camarade Kim regardant le film:



Chronique d'ici ou d'ailleurs :

https://www.leblogducinema.com/critique/peninsula-la-suite-ratee-de-dernier-train-pour-busan-critique-5501244/

https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/peninsula/



The Evil of Frankenstein – L’empreinte de Frankenstein – Freddie Francis – 1964





Retour vers le futur : Universal touch. 


Troisième film de la Hammer consacré au baron Frankenstein et à sa créature, « L’empreinte de Frankenstein » n’est en rien la suite de «Le retour de Frankenstein» (qui lui-même était la suite de « Frankenstein s’est échappé», vous suivez ?). Il s’agit à l’évidence pour le studio britannique de revenir (pour un temps du moins) à une vision proche de celle de la Universal des années 30 et 40 (on a d’ailleurs parfois l’impression de se trouver face à un remake en couleur de « La maison de Frankenstein » de 1943 avec Boris Karloff).

Si l’on excepte la qualité toujours évidente de la photographie et la beauté victorienne des décors, on reste nettement en deçà du diptyque Fisherien qui le précède.

C’est un truisme (qui n’est pas le mâle de la truie, vu que c’est le cochon et que l’on ne peut utiliser le terme de « cochonisme».) que de le dire, mais Freddie Francis n’est pas Terence Fisher (en tout cas il ne semble pas, sur ce film-ci, avoir une vision personnelle du mythe, c’est peut-être la raison de son choix), le scénariste John Elder (pseudonyme du producteur Anthony Hinds) n’est pas Jimmy Sangster.

Le baron Frankenstein est obligé de fuir l’endroit où il continue vaille que vaille ses expériences. Il décide alors, avec son assistant, de retourner dans son château familial à Karlstadt (d’où il avait été chassé à la fin de «Frankenstein s’est échappé »). Par miracle, il découvre sa créature conservée dans la glace et décide de lui redonner vie grâce à un hypnotiseur.

Le retour aux sources « Universal » du mythe prend tout d’abord forme sous les traits «Karloffien» du monstre, mais en moche, très moche, pour ne pas dire raté, avec un immense front proéminent dans lequel on pourrait facile ranger tout le laboratoire du docteur. Le visage terreux, il fait plus peine que peur à voir. On a aussi droit à une longue séquence en flashback du réveil initial de la créature (avec la foudre et tout le tremblement), les paysans lyncheurs, le vol d’objets sacrés, etc.

Là où le métrage s’avère un tant soit peu original, c’est dans le rôle donné à l’hypnotiseur, seul capable (la foudre ayant décidé de tomber ailleurs en ce funeste jour) de donner l’étincelle de vie capable de réanimer le bestiau. Il va en profiter pour lui ordonner de n’obéir qu’à lui seul (ce qui va bien agacer notre cher Peter Cushing). Evidemment le monstre se retournera contre lui.

En parlant de Peter Cushing, il est, comme d’habitude, excellent (rien de neuf là non plus).

Le film s’avère néanmoins distrayant et se suit avec un relatif intérêt. Peut-on tout de même parler d’un coup pour rien ? On peut mais c’est vous qui voyez !

 Chronique d'ici ou d'ailleurs :


https://tortillapolis.com/critique-film-lempreinte-de-frankenstein-freddie-francis-1964/

http://www.sueursfroides.fr/critique/l-empreinte-de-frankenstein-321

samedi 13 février 2021

Le Manoir aux fantômes - The Old Dark House - William Castle – 1964




La nuit comique de tous les mystères.


Voilà un film bien curieux et original, mélange iconoclaste de l’humour de William Castle et de l’ambiance gothique de la Hammer.

« The Old Dark House » est en effet une comédie (vrai-faux remake d’un métrage éponyme de 1932) . Une comédie horrifique certes, mais avant tout une comédie satirique à l’humour déjanté et parfois noir.

Le réalisateur William Castle est mondialement connu pour son excellent « La nuit de tous les mystères »  en 1959, mélange adroit d’horreur kitsch et d’humour british distillé à merveille par le géant Vincent Price.

« The Old Dark House » évolue dans la même veine, mais avec tout de même beaucoup moins de bonheur. La comédie prenant presque totalement le pas sur l’horreur, le subtil alliage se fissure dès lors rapidement.

Tom, un concessionnaire de voitures états-uniens reçoit une étrange invitation d’une de ses connaissances (un millionnaire lunatique et farfelu répondant au doux nom de Casper). Il doit se rendre avec son véhicule au Pays de Galles dans une étrange maison. Une fois sur les lieux, il fait la connaissance de la famille de Casper, tous plus fondus de la boite crânienne les uns que les autres (une sorte de famille Adams light).

Chaque membre de la famille se doit en effet d’être présent tous les soirs à minuit dans une des pièces de la maison, sous peine d’être déshérité et ce jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un.

Les meurtres vont dès lors s’enchaîner afin d’éliminer les prétendants.

Certains passages sont assez hilarants (à condition de maîtriser un tant soit peu l’anglais, le film étant bavard), les personnages bien campés dans leur folie douce (une nymphomane, un maboule qui crée une nouvelle arche de Noé en attendant le déluge, des jumeaux psychotiques, un muet prognathe....) ; mais cela tourne assez vite en rond.

Si les décors reflètent à l’évidence l’influence Hammer, si l’on suit les mésaventures de la famille avec un relatif intérêt et si la fin est ironique, on est largement en deçà de l’original de 1932 et on s’ennuie quand même très vite. Un tout petit Hammer.

Le film est disponible en zone 1 chez Sony Pictures, mais uniquement dans un coffret regroupant huit films de William Castle et sans aucun sous-titres (même anglais ou serbo-croate).  

 Chroniques d'ici ou d'ailleurs :


https://thebooksofdaniel.com/2020/01/21/the-old-dark-house-william-castle-and-hammer-film-productions-version-of-an-old-james-whale-classic/


https://horrornews.net/77177/film-review-the-old-dark-house-1963/



vendredi 12 février 2021

Paranoiac – Paranoïaque - Freddie Francis – 1964





 

Le retour de l’enfant prodigue.


Première réalisation pour la Hammer de «  la trilogie du mystère » (dénomination que je viens d’inventer, merci pour le copyright) de Freddie Francis (décédé tout récemment dans l’indifférence quasi-générale) et qui comprend outre ce film, « Nightmare » (1964) et « Hysteria » (1965), « Paranoiac » est un thriller malin et efficace. S’il ne contient aucune des marques de fabrique du studio britannique (ni atmosphère gothique, ni monstre, ni séquence horrifique), il n’en demeure pas moins une réussite.

Après la mort de ses parents dans un crash d'avion onze ans plus tôt et le suicide huit ans plus tôt de son frère Anthony, Simon Ashby, jeune homme cruel mentalement perturbé, vit avec sa tante Harriett et sa soeur Eleanor qu'il essaie de faire passer pour folle afin de détourner sa part de leur énorme héritage. Lors de l'office funèbre d'anniversaire, un inconnu apparaît qui fait défaillir Eleanor, il ressemble comme deux gouttes d’eau à son frère disparu et adoré par elle.

Si l’ombre de certains grands succès de l’époque comme «Les diaboliques » ou «  Psychose » planent à l’évidence sur le scénario et la mise en scène, Freddie Francis et son scénariste, l’éternel Jimmy Sangster, arrivent néanmoins à nous intriguer avec cette histoire d’usurpation d’identité.

De manière subtile ils amènent le spectateur à s’interroger sur le rôle de chaque personnage dans le mystère que constitue le retour d’Anthony, onze ans après son suicide.

Le point fort du film, outre le somptueux noir et blanc, se trouve probablement dans l’épaisseur psychologique des protagonistes et en particulier celle de Simon, que joue un tout jeune Oliver Reed, impeccable en bourgeois désabusé, alcoolique, cruel, tyrannique, cynique (un bourgeois donc) et qui subtilement va nous faire basculer avec lui vers le drame puis la folie.

Un petit coup de griffe sur le mode de vie des puissants et la décadence de la bourgeoisie anglaise (qui rappelle la vision "Fisherienne" de cette classe sociale), un scénario multipliant les rebondissements (sans non plus atteindre des sommets de machiavélisme, surtout si l’on est adepte de ce type de retournements) et une fin convaincante dans sa conception et dans son approche de la folie d’un homme et d’une mère.

Chronique d'ici ou d'ailleurs :

https://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/1192-paranoiaque-

https://cinemafantastique.net/Paranoiaque.html




lundi 8 février 2021

La Saga Evil Dead et ses "dérivées"


 

EVIL DEAD

Aka : The Evil Dead

De Sam Raimi ( 1981 )


L’histoire : Un bande d’étudiants en mécanique ondulatoire loue une cabane au fond des bois pour le prix d’une barquette de surimis. Ecoutant des chansons de Michel Sardou sur un vieux magnétophone, ils déclenchent l’ire et la salsa des démons. Ah ! Si les ricains n’étaient pas là.


Note : Le film est sorti au Portugal sous le titre «A Noite dos Mortos-Vivos» soit « la nuit des morts-vivants », comme le film éponyme de 1968 qui était d’ailleurs sorti au Portugal sous le même titre d’«A Noite dos Mortos-Vivos». On notera aussi qu’au Brésil c’est le remake de 1990 qui est sorti sous ce titre (alors qu’Evil Dead est sorti chez les cariocas sous le titre de «Uma Noite Alucinante - A Morte do Demônio»). Curieusement le remake est sorti au Portugal sous le titre de «O Despertar dos Mortos Vivos».






Il n’est jamais sorti au Tibet.




EVIL DEAD 2

Aka : Evil Dead 2 (oui le “The” est tombé, sûrement pour que l’on ne s’aperçoive pas que c’est une suite)

De Sam Raimi (1987)

L’histoire : Une bande d’étudiants en physique quantique loue une cabane au fond des bois pour le prix d’un paquet de Chocapics. Ecoutant des chansons de Frank Michael sur un vieux magnétophone, ils déclenchent l’ire et la salsa des démons. Ah ! Si les italo-belges n’étaient pas là.

Note : Le film est sorti au Portugal sous le titre «A Morte Chega de Madrugada» soit «La mort arrive à l’aube». Ce qui est couillon, vu que dans le film la mort s’en va justement à l’aube. Contrairement à nos amis bataves qui eux l’ont baptisé «Dood vóór de dageraad» («Décès avant l’aube»). En même temps, c’est toujours moins couillon que le titre grec «Νεκρος την αυγη» (Mort à l’aube). Et après on s’étonne qu’ils soient dans la merde les grecques.




Il est sorti en URSS sous le titre «мертвы, авангард пролетариата » (Les morts, avant-garde du prolétariat)





 EVIL DEAD 3

Aka : L’armée des ténèbres

De Sam Raimi (1992)


L’histoire : Une bande d’étudiants en bozon de Higgs ne loue pas une cabane au fond des bois pour le prix d’un sandwich jambon-beurre. Ils n’écoutent pas des chansons de Mick Brant sur un vieux magnétophone. L’un deux se retrouve dans le passé et déclenche l’ire et la salsa des démons.

Ah ! Si les suicidés n’étaient pas là.


Note : Sorti en Espagne sous le titre «El ejército de las tinieblas » ( Erection dans les ténèbres) et au Portugal sous l’appellation «O Exército das Trevas » ( Oh ! Je m’excite de travers)




UN PETIT TOUR PAR L’ITALIE

Chez nos amis d’outre-Alpes, Evil Dead est baptisé «La Casa», ce qui n’est en soit pas totalement crétin. Les italiens ont donc eu droit à La Casa et La Casa 2 correspondant aux deux premiers opus de la saga. Jusqu’ici tout va bien... Et Umberto Lenzi arriva







EVIL DEAD 3

Aka : La Casa 3 - L'armata delle tenebre

D’Umberto Lenzi ( 1988 )


L’histoire : Une bande d’étudiants ( en fait deux )radioamateur se rend dans une maison que louent ( en fait ils l’occupent ) une autre bande de touristes crétins, pour le prix d’un saucisson chaud. Ayant entendu sur sa CB, une fillette chanter du Céline Dion, ils déclenchent l’ire et la salsa des démons.

Ah ! si les québécois n’étaient pas là.



Note : Aux USA et en Grande-Bretagne, le film sera projeté sous le titre «Ghosthouse» donnant ainsi naissance à une autre franchise.





EVIL DEAD 4

Aka :La Casa 4

De Fabrizio Laurenti (1988)

L’histoire : Une bande de paysans en monoculture n’arrivent pas à louer une cabane au fond des bois, même pour le prix d’un épi de blé. Ne trouvant pas de vieux magnétophone pour écouter Miossec, ils déclenchent l’ire et la salsa des démons

Ah ! Si les consanguins n’étaient pas là


Note : Titré Ghosthouse 2 en Grande-Bretagne. Donc la suite de Ghosthouse/Evil Dead 3/ La Casa 3 .



Il serait, aussi, sorti en VHS sous le titre «Witchcraft » la même année qu’un autre «Witchcraft» aux USA, le premier d’une longue série qui en comporte, jusqu’à présent 13 opus. Du coup ; pour ne pas faire doublon, les amerlocs ont renommés La Casa 4, «Witchery" avec Linda Blair et David Hasselhoff s'il vous plait !




EVIL DEAD 5

Aka : La Casa 5

De Claudio Fragasso (1990)



L’histoire : Une bande de sorciers en géophysique rosicrucienne n’arrivent pas à louer une cabane au fond des bois, même pour le prix d’un missel usagé. Ne trouvant pas de vieux magnétophone pour écouter Mylène Farmer, ils déclenchent l’ire et la salsa des démons

Ah ! Si les rouquines qui chantent en play-back et en short n’étaient pas là.


Note : Serait sorti Aux USA sous le titre «House 5 », alors qu’officiellement la saga House n’a que quatre opus. Et en Allemagne sous le titre de «Horror House 2» qui serait la suite de «House 3 » chez nous ! qui serait la suite de «House 3 » chez nous !  




                        EVIL DEAD A TOUTES LE SAUCES


AFFICHE PARMENTIER


 Evil Dead - Die Saat des Bösen Aka The Ressurected

Allemagne -1992




YEUX-COCOTTE


Eye of the evil dead Aka Manhattan Baby from Lucio Fulci

Italie / USA - 1982




TRILOGIE DE PIEGES A LA SAUCE NIPPONE


Evil Dead Trap trilogie

Japon – 1988/1991/1993






COUPS DE PIEDS SAUTES A LA HONGKONGAISE


Shaolin vs. Evil Dead et Shaolin vs. Evil Dead 2: Ultimate Power

Hong Kong – 2004/2007




MEDAILLON DE SUPREME DE JEUNES VIERGES


 Holy Virgin vs Evil Dead

Hong-Kong 1991