dimanche 7 mars 2021

The Reptile - La Femme Reptile - John Gilling – 1966




 

Crache ton venin... Tu verras ce sera bien.


Dans un petit village de Cornouailles en Angleterre, la terreur se répand. Plusieurs de ses habitants sont frappés de «  la mort noire »  et en meurent dans d’atroces souffrances, la bave aux lèvres et la peau noircie. Les époux Spalding apprennent la mort de leur frère victime lui aussi de cette étrange « maladie », ils héritent dès lors de son « cottage ». Bien mal reçus par les villageois, ils font également la connaissance du mystérieux Dr. Franklyn et de sa fille Anna. Ils vont découvrir qu’une terrible malédiction pèse sur cette dernière.


Tourné dans la foulée de « L’invasion des morts-vivants », avec la plupart des acteurs et le même réalisateur, même lieu de tournage, « La femme reptile » tente d’élargir le bestiaire Hamérien avec cette jeune fille victime d’une étrange malédiction.

Si d’entrée le ton est donné, avec l’attaque de la femme reptile (se déroulant dans le noir et donc reportant avec justesse le moment de la visibilité du monstre), John Gilling, qui n’est pas un manche (ce qui pour ceux qui ont vu le remarquable « L’impasse aux violences » ne diront pas le contraire), préfère tout au long d’une excellente première partie miser sur le mystère et la terreur qu’éprouve la population.

Evidemment, le titre même du film donne par avance la solution de l’énigme et personne ne sera surpris de la conclusion de l’affaire, mais cela n’est en rien dramatique.

La tension monte graduellement, l’enquête que vont mener les Spalding calquant celle de tous bons récits « Holmésien ».

La découverte de la mort du « fou »  du village, la cruauté du docteur envers sa fille, leur voyage à Bornéo, l’énigmatique valet de la maisonnée, les airs de musique indienne qui flottent sur la lande, tout cela entretient le mystère avec justesse.

La dernière partie du film est un peu moins convaincante, mais toujours de bonne tenue.

La femme reptile en elle-même bénéficie d’un maquillage assez convaincant et réaliste, bien que cela puisse faire sourire aujourd’hui.

Du tout bon.

Chroniques d'ici ou d'ailleurs :

https://tortillapolis.com/critique-film-la-femme-reptile-john-gilling-1966/