samedi 20 février 2021

The Gorgon - La Gorgone - Terence Fisher - 1964





Gorgone to be wild.


Un des films les plus méprisés de Terence Fisher, qui n’eut d’ailleurs droit qu’à une sortie confidentielle au cinéma en France. Et l’on se demande bien pourquoi un tel mépris !

Heureusement le temps finit toujours par redonner aux choses leurs couleurs d’origine (oui, c’est beau) et permet de faire fi des quolibets sur les effets spéciaux de la Gorgone jugés comme ratés (ce dont on se fout royalement, sinon on irait voir le dernier Emerich ou ce genre de gros machin qui fait mal à la tête, ça c’est fait).


Au début du XX ème siècle, dans un endroit rural sis en Allemagne, des meurtres étranges sont perpétrés. Les victimes sont découvertes pétrifiées (changées en pierre, de celle qui n’amasse pas mousse lorsqu’elle roule). Les autorités locales (et en particulier le Dr Namaroff/Peter Cushing) tentent d’étouffer l’affaire et vont jusqu’à condamner un homme qui n’y est pour rien. Le père de la victime aidé par le professeur Meister (Christopher Lee) vont mener l’enquête jusqu’à découvrir la vérité.


Beau comme un torrent de rivière qui coule à nos pieds un soir d’été, la Gorgone est l’un des plus beaux exemples de l’incroyable talent photographique de la Hammer. Les décors sont sublimés par celle-ci et répondent à merveille à une intrigue d’une très grande poésie où l’amour est le maître mot.

N’allez pourtant pas croire qu’il s’agit d’un film à l’eau de rose, on en est loin, l’amour ici se déclinant plutôt à la manière des plus cruelles tragédies grecques ou au final tous les protagonistes perdront ce à quoi ils tiennent le plus.


La force du film tient avant tout (comme très souvent chez le cinéaste britannique) dans l’épaisseur de ses personnages. On ne peut que très vite entrer en sympathie et en empathie avec eux. Peter Cushing, qui tente de protéger celle qu’il aime et qui semble ne pas envisager autre chose que le pire, est colossal. Christopher Lee prouve une fois de plus qu’il n’est pas simplement le comte Dracula mais qu’il a un large éventail de comédien. Et que dire de la divine Barbara Shelley, autour de qui tout semble tourner (les têtes surtout !).


Un des plus beaux et plus poignants films fantastiques de la firme britannique.


Chronique d'ici ou d'ailleurs :

https://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/1489-gorgone-la

http://www.horreur.com/?q=nid-4459/gorgone-la-gorgon-1964-terence-fisher

https://tortillapolis.com/critique-film-la-gorgone-terence-fisher-1964