dimanche 4 décembre 2016

Quatermass 2 - La Marque - Val Guest


La Marque...un film marquant ( vous me ferez trois Pater et deux Avé Maria pour ça !!)

On nous cache tout, on ne nous dit rien. Bien avant « X-files », bien avant « Les Envahisseurs » et surfant à l’évidence sur « L'invasion des profanateurs de sépultures »  sorti en 1956, « La marque » mélange à merveille la paranoïa d’une invasion extraterrestre, la lutte pour garder son identité humaine et un suspense de tous les instants, tout en évitant de sombrer dans la charge anti-communiste des films de SF états-uniens de l’époque.

De bizarres météorites (en fait des artefacts d’origine non terrienne) s’abattent à proximité du laboratoire du professeur Quatermass. Celui-ci, se rendant sur place avec un de ses assistant, a la surprise de découvrir que son projet de base lunaire a été intégralement construit en plein cœur de la lande anglaise.
Son assistant, brûlé par l’un des nombreux artefacts trouvés sur place, est littéralement enlevé par des gardes sortis de la nouvelle ville.
Alors qu’il cherche à savoir ce qui est arrivé à son collègue, le professeur Quatermass va vite se rendre compte que si ce projet est classé top secret par son propre gouvernement, il recèle en fait un mystère bien plus incroyable et terrifiant mettant en jeu ni plus, ni moins que l’avenir du genre humain. 



A l’instar de sa première aventure (Le Monstre), cette seconde apparition du professeur Quatermass, un scientifique tout en énergie, procure un vrai plaisir avant tout grâce à son scénario carré et cohérent permettant de toujours maintenir l’intérêt du spectateur. Sa courte durée (1 h20) est également à souligner car elle ne permet pas les digressions et les longues plages de dialogues qui souvent plombent ce type de production. 
Malgré un budget toujours aussi serré que du café noir (mais moins que celui de Quatermass Xperiment, semble-t-il), une mise en scène sans réelle inventivité et une fin qui ne surprendra pas grand monde, on se prend très vite au jeu de l’enquête que mène le bon scientifique surtout que celle-ci déviera très vite vers des implications aux conséquences universelles. Le fait de très peu voir les gros vilains E.T. dans un climax qui fleure bon le petit budget, empêche celui-ci de sombrer dans le grotesque et prouve qu’une certaine suggestion est toujours une bonne idée de mise en scène. Un des tous meilleurs films de SF des années 50 et même au-delà. 

Note : Contrairement aux apparences, Quatermass n'est pas le père de Jeanne Mas.