samedi 22 avril 2017

The Terror Of The Tongs - L'Empreinte Du Dragon Rouge - Anthony Bushell – 1961




The terror of the tongs : la hantise des espadrilles ( très fier je suis)

Comme pour « Les étrangleurs de Bombay » l’année précédente, l’unique film (à ma connaissance) en tant que réalisateur du sieur Bushell  nous conte l’histoire d’une société secrète, aux relents mafieux, implantée au cœur de la société et contre laquelle le gentil colonisateur anglais (ici incarné sous les traits d’un vaillant capitaine de navire de sa royale Majesté) va combattre avec toute sa fougue.
Déménageant de l’Inde vers Hong-Kong, les mêmes recettes sont employées, mais avec cependant moins de réussite.
Deux gros handicaps plombent en fait le film et ils ne sont en rien imputables à son réalisateur qui ne s’en tire finalement pas si mal que cela.
Le premier c’est le manque parfois incroyable de psychologie élémentaire attribuée aux personnages et en particulier à celui de notre héros au regard si doux. En effet, lorsque sa fille se fait assassiner par des nervis à la solde de la secte des tongs du dragon rouge, on a l’impression que ce dernier en a autant à faire qui s’il avait perdu son canari avalé par le chat ! Du coup, sans même tirer une larme, il se lance de suite (l’enterre-t-il seulement ?) dans l’enquête lui permettant de trouver les commanditaires de cet odieux forfait.



Le second, c’est de faire jouer tous les rôles importants de Chinois (et Chinoises) par des acteurs européens. On tire les yeux, on met deux pattes d’oies sur les côtés, un chapeau et roule ma poule ! Ca fait quand même sourire et bizarre de voir Christopher Lee en grand manitou de la secte jouant un Fu-Manchu d’opérette.
Néanmoins, le rythme est bon, l’intrigue convenable, l’exotisme présent malgré, comme toujours, un budget rachitique qui empêche de ressentir le grouillement de la vie d’une ville comme Hong-Kong et « le message sous-jacent » renvoie dos à dos les responsabilités du racket autant à la secte qu’au colon britannique et l’on ne s’ennuie jamais.
Et puis, la fracture des paupières permanente que représente la vision de l’incroyablement belle Yvonne Monlaur , ici dans des tenues asiatiques qui lui moule la silhouette comme dans un rêve éveillé valent à elle seule que l’on s’attarde sur ce sympathique petit film.

Chroniques d'ici ou d'ailleurs :

http://www.sueursfroides.fr/critique/l-empreinte-du-dragon-rouge-1937

http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/1161-empreinte-du-dragon-rouge-l

Bonus : A la mémoire d'Yvonne Monlaur qui vient de décédé ce jour.