mercredi 24 février 2021

She - La Déesse De Feu - Robert Day – 1965




 

Ocatarina bella she she.


Quand la Hammer s’associe avec de gros distributeurs américains, que le budget est plus important, qu’elle emploie une star internationale (ici, la plantureuse Ursula Andress), et qu’elle s’éloigne de l’univers brumeux et gothique de l’époque victorienne, cela donne en général un film sans grand relief et qui se ringardise assez vite avec le temps qui passe, même s’il garde un charme suranné et mystérieux . Bref, cela « She » souvent dans la colle (désolé).


Remake du film éponyme de 1932 (qui reste un cran au-dessus), «She » nous conte l’histoire de trois amis (les fameux « She » potes ?) qui tentent de découvrir une ancienne civilisation qui serait restée caché aux yeux des hommes pendant 2000 ans et répondant au doux nom de Kuma. La cité est dirigée d’une main de fer et d’une poitrine arrogante par la sculpturale et immortelle Ayesha (Ursula Andress donc). Celle-ci s’étant mis dans la tête (avant de le balancer dans le feu et de la mettre dans son lit) que l’un de nos héros au regard si doux, un dénommé Léo, serait la réincarnation de feu son époux et qu’avec lui elle pourrait refaire jaillir des ruines sa civilisation et dominer à nouveau le monde.

Après avoir tenté de raisonner la belle : « Ayesha, écoute-moi », n’arrête pas de dire Léo ; il succombe à ses charmes (normal ! en même temps il se tape aussi la ravissante Rosenda Monteros, tant qu’à y être) et devra subir l’épreuve du feu qui le rendra immortel (ou pas).


Bravoure, exotisme, une pointe de péplum, une touche d’horreur (des esclaves sont envoyés dans un puits au fond duquel se trouve de la lave), un soupçon d’érotisme (la mère Andress portant des tenues d’une grande suggestion « gustative »). Si la recette basique des films d’aventures des années 50 et 60 est respectée à la lettre, «She » ne se démarque en rien des autres productions du même type, l’histoire est banale, les personnages stéréotypés, la réalisation sans éclat apparent.

A vrai dire, sans les rôles tenus par Peter Cushing et Christopher Lee, on aurait bien eu du mal à se croire devant une production Hammer.


Quoi qu’il en soit, on suit les pérégrinations des personnages sans réel ennui et l’on est quand même suffoqué par la beauté de deux actrices au physique diamétralement opposé, la fine et sauvageonne Rosenda Monteros et la pulpeuse et « walkyrienne » Ursula Andress. Rien que pour cela…


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :


http://www.devildead.com/review/772/she-la-deesse-de-feu