mercredi 30 novembre 2016

Le Cas 39 - Christian Alvart -2009


Déjà vu 39 fois.

Emily Jenkins est assistante sociale. Elle pense avoir tout vu parmi les situations familiales les pires... jusqu'à ce qu'elle ait entre ses mains un dossier bien mystérieux, celui d'une enfant de 10 ans, Lilith.L'assistante sociale est convaincue que Lilith est maltraitée par sa famille, ce qui sera vite confirmé quand les parents essayeront de tuer leur unique fille en la faisant cuire dans un four ! ( la crise se fait durement ressentir même aux USA, on dirait)
Emily parvient à arracher la jeune fille à son foyer et décide de la garder avec elle en attendant une bonne famille d'accueil. Mais elle ne tardera pas à découvrir que Lilith n'est pas si innocente qu'elle le pensait et que les apparences sont le plus souvent trompeuses.

Alors évidemment, Le cas 39 n'est pas d'un originalité folle, c'est le moins que l'on puisse dire. Le coup de l'enfant qui se révèle diabolique on l'a vu dans pléthore de films, au moins depuis « La Malédiction » en 1976. De plus on connaît à l'évidence comment tout cela va finir et on échappera malheureusement pas à un happy-end de rigueur et je hais quand ça finit bien !



N'empêche que la petite fille fout la frousse, que certaines séquences sont plutôt bien troussées, que la tension est parfois palpable et que l'on a même droit à un poil de fantastique dans la dernière ligne droite. Ca se suit donc sans ennuyer, c'est déjà ça. Rien d'autre à ajouter sauf à vouloir faire de la prose à la ligne.

Sépamal quoi.


Note : Si jamais Renée Zellweger veut que je sois le cas 40, je suis totalement disponible.  

mardi 29 novembre 2016

Hostel - Elie Rote - 2006


Il est sûr qu’en terme de publicité et de communication le tâcheron Elie Roth connaît son affaire et qu'être pote avec Tarantino ça aide, en matière de cinéma d’horreur là c’est autre chose....

Venons en au film et à cette histoire rocambolesque et pleine de surprises comment dire...surprenantes tiens
Donc deux truffes étudiants américains ( étudiants en quoi ? Mystères , peut-être en philo ? ) décident d’aller visiter la vieille Europe et de s’imprégner de toutes la culture du vieux monde, non je déconne en fait ils veulent juste boire, se droguer et aller aux putes.

En parlant de sujet, les nôtres atterrissent à Amsterdam, évidemment,ou après s’être rendus dans un bordel ce qui nous vaut des scènes tooorrides avec femmes liposucées de partout et en rut, ils rencontrent un type qui leur propose d’aller en Slovaquie où il suffit de taper dans un arbre pour en faire tomber une myriade de filles amatrices de taillage de pipes en biseaux.

Alléchés ( on le serait à moins ) par une telle offre, voilà nos deux gugusses en route vers leur perte, passons sur leur rencontre avec deux peu farouches autochtones pour entrer enfin dans le vif du film ( après 50 minutes d’ « American Pie « quand même , super !! ).

Et bien que se passe-t-il ? Un des deux nigauds est enlevé et l’autre le cherche bien sûr ( ce qui est sympa quand même ), il découvre ainsi un endroit où pour une poignée de bons gros dollars des hommes d’affaires peuvent torturer, tuer, et autres joyeusetés du même acabits. Il se fait évidemment capturer, découvre que son ami est devenu un amas de chair du plus bel effet (il faut dire que truffe numéro 1 a essayé de s’enfuir alors qu’il avait les tendons des pieds sectionnés...il est con ou quoi, ? Ah ! non c'est juste un amerloc, pardon ), qu’une jolie asiatique aura tout intérêt à aimer porter le monocle à l’avenir, on y croise aussi Takashi Miike à la recherche de financement pour un arriéré d’impôts.

Vient ensuite la partie poignante du film, véritable ode à la bienveillance et à la miséricorde humaine, notre jeune héros s’échappe des griffes des méchants, mais mu par un sentiment tout à son honneur il décide de revenir sauver l’asiatique borgne ( faut suivre hein sinon ), ce qui en terme de crédibilité est pour le moins suspect...je suis désolé mais personne même Jésus ou Gandhi ne revient...faut pas déconner !





N’empêche, il se fait quand même chier à revenir et tel un héros de la Grèce antique, il sauve la fille qui en fait va se suicider lorsqu’elle s’apercevra que pour le concours de Miss Amérique c’est râpé comme du fromage, et puis et puis et puis, bien sûr il va finir à la fin par se venger dans les chiottes d’une gare ou d’un aéroport je sais plus. FIN.

Un mot sur la vision qu’a le réalisateur de la population des lieux, peuplés de gens sans scrupules, méchant comme des teignes, laissant leurs enfants parcourir en bande les rues et prêt à tout pour une poignée de dollars. Vont être content les Slovaques tiens !


Bref Sous le masque d'un film qui se voudrait ultra transgressif, " Hostel " ne pisse pas le sang très loin, ne remet rien en cause, et surtout pas le principe qui veut qu'un héros américain, aussi débile soit-il, finisse toujours par triompher du mal.

Bon, il y en a qui ont aimé :

D'autres moins :

lundi 28 novembre 2016

Cashback - Sean Ellis - 2006


Aucune idée de quand, ni comment, ni pourquoi je l’acquisition de ce DVD, sûrement dans une braderie ou un vide grenier quelconque. Toujours est -il qu'il traînait là au milieu de tant d'autres et que je ne l'avais jamais vu. Voilà qui est fait.

Cashback nous narre l'histoire d'un jeune homme étudiant aux beaux-arts qui vient de rompre d'avec sa copine et qui a beaucoup de mal à d'en remettre. Banal comme tout, mais il faut dire que cette dernière est très belle et que l'on imagine aisément qu'il en soit fort marri.
Du coup, il en perd littéralement le sommeil, je veux dire par là qu'il ne dort plus du tout et qu'afin de mettre à profit ses nuits il décide de travailler dans un supermarché ouvert en nocturne. Un peu con comme décision mais tout lui semble bon pour ne plus penser à son ex.
Afin de faire passer le temps dans ce boulot des plus ennuyeux, il s'imagine pouvoir le suspendre ( le temps, pas le boulot), déshabiller les clientes (pas con) et les ba…., non les croquer sur papier.

Apparemment, il s'agit au départ d'un court métrage «rallongé » pour en faire un long et ça se voit parfois. Pas mal de séquences s'étirant en longueur de manière un tantinet désinvolte, histoire d'avoir 90 minutes de pellicules.



Rien de bien méchant cependant car le film s'écoule gentiment entre scènes romantiques un peu gnangnans et séquences de comédie ma foi assez réussies la plupart du temps.

Évidemment, à la fin, notre jeune héros au regard si doux, trouvera à nouveau l'amour dans une séquence finale très fleur bleue.

Les scènes où le temps est suspendu font l'intérêt du film et sont joliment mises en images, avec des effets spéciaux simples mais réussis et esthétisants ( un peu trop peut-être). Pour le reste c'est une œuvre totalement inoffensive et inégale qui recycle quand même un grand nombre de clichés sortis tout droit de moult comédies romantiques.


Ça me donnerait presque envie de chialer tiens.

dimanche 27 novembre 2016

X the unknown - Leslie Norman – 1956




Le Facteur X sonne toujours deux fois.

La peur du nucléaire étant très présente peu de temps après la Deuxième Guerre Mondiale et avec l’avènement d’une seconde puissance possédant la bombe atomique (l’URSS, après les USA donc), il n’est pas étonnant que bon nombre de films de science-fiction s’appuie sur cette problématique.
Je ne sais pas si le carton d’introduction du film annonçant que les auteurs remercient les forces armées pour leurs «  conseils » est véridique ou ironique, mais espérons que les militaires anglais n’utilisèrent pas l’énergie atomique de la même façon que dans le métrage !
En effet, tripoter à la main (avec des gants certes) des matières hautement contaminées ou les manipuler derrière une simple vitre, ne parait pas représenter les meilleures garanties de sécurité (pour manier l’euphémisme). Alors, soit les militaires étaient vraiment ignorants des dangers, soit les auteurs se sont affranchis de la réalité. Pourvu que ce soit la seconde option qui soit la bonne, autrement on a eu très très chaud.




Mais foin d’ironie facile, X the Unknown est un très bon produit, le haut du panier de la SF des années 50.
Réussissant à s’affranchir du petit budget (certains décors et les « nappes musicales » semblent empruntés au «  Quatermass Xperiment »  tourné l’année d’avant) et s’appuyant avant tout sur un scénario aux multiples rebondissements et des acteurs franchement convaincants, on passe un excellent moment en compagnie de ces scientifiques qui tentent de détruire une chose innommable et radioactive surgie des tréfonds de la terre lors d’un exercice militaire (sont couillons ces militaires je vous jure ! ).

La chose apparaissant dans la dernière partie du film et sans dévoiler son aspect, sachez que son «  design » sera repris deux ans plus tard dans un film d’horreur culte avec un tout jeune Steve McQueen à la baguette (ok, en fait je dévoile tout, pardon aux familles tout ça).



samedi 26 novembre 2016

Le monstre - Quatermass Xperiment - Val Guest – 1955



Sur la Terre, personne ne vous entendra crier.

S’appuyant sur un téléfilm en six parties au titre éponyme, The Quatermass Xperiment rencontra un grand succès en Angleterre. Pur film de science-fiction, mais aussi de terreur brute, le film est centré sur le professeur Quatermass, sorte de Docteur Frankenstein avant l’heure, résolu à tout pour poursuivre ses recherches, même au mépris de la vie humaine.
Une fusée est envoyée dans l’espace avec à son bord trois individus. Hélas la fusée est bientôt retrouvée, elle s’est écrasée dans un champ et ne contient plus qu’un seul homme.
Ce dernier, malade et muet, se transforme jour après jour en monstre, parvient à s’échapper pour semer la mort autour de lui, absorbant les êtres vivants et augmentant de volume à chacun de ses carnages.



Bâti sur un scénario cohérent, «Le monstre» distille un suspense savamment entretenu autour de ce mystérieux astronaute revenu de l’espace. Bien avant Alien et compagnie, Val Guest interpelle le spectateur avec cette simple question : et si le danger venait de l’espace ?
Le superbe noir et blanc, l’interprétation remarquable de Brian Donlevy dans le rôle du monstre et une montée crescendo dans la terreur font de ce film une des très grandes réussites du film de science-fiction toutes époques confondues.
Le final est d’ailleurs très impressionnant pour un si petit budget.

Plus que recommandable.

Quelques chroniques ici ou là :






vendredi 25 novembre 2016

Spaceways - Terence Fisher – 1953


Enquête dans l’espace vous fera aimer la terre ferme.

Stephen Mitchell travaille sur des tests ultra secrets de fusées. Sa femme Vanessa le trompe avec Philip, un savant venu espionner les projets de Stephen. Une fusée est envoyée dans l’espace, mais ne revient pas sur Terre. Vanessa et Philip ayant disparu, on accuse Stephen de les avoir tués et mis dans la fusée.

Mélangeant romance à la manière du Hollywood de l’époque (du genre, je t’aime à mourir mon amour, oui moi aussi je t’aime...chiant donc), enquête policière et argument scientifique basé sur la conquête de l’espace, Spaceways reste une petite production sans réel intérêt.

Même si le film est très court (75 petites minutes) il n’évite pas les longs tunnels de dialogues plats comme des soles meunières, les personnages stéréotypés et la platitude toute « téléfilmesque » de la mise en scène. Bien loin de ce que pourra créer quelques années plus tard Terence Fisher.




La science-fiction se résume ici à quelques séquences de décollages de fusées que l’on suit dans la pièce de contrôle et quelques considérations mathématiques sur le meilleur moyen de maintenir un vol habité dans l’espace. Très léger.
Pas vraiment de quoi maintenir l’intérêt.
Reste tout de même un suspense correct dans la dernière partie du métrage.

A souligner la présence d’une toute jeune et très mignonne Eva Bartok que l’on retrouvera en Comtesse Cristina dans le classique «Six femmes pour l’assassin » de Mario Bava.

Une curiosité dispensable, surtout que le film n’est disponible à ce jour qu’en version anglaise only.   

jeudi 24 novembre 2016

Profondo Rosso - Les Frissons de l'Angoisse - Dario Argento - 1975


Cela faisait de longues années que je n'avais pas revu ce film et l’honnêteté intellectuelle qui me caractérise ( pardon?) m'oblige à dire qu'il s’avère encore meilleur que dans mon souvenir,

En fait , il s'agit d'une petite merveille qui comme tous les films de Dario Argento ( au moins ceux des deux première décennies c'est à dire ses grands films) peuvent se lire à un double niveau, « populaire » et « intellectuel.

Au premier niveau il y a l'intrigue en elle-même , à savoir un savoureux giallo avec ce qu'il faut de codes propres au genre. Tueur ganté, fétichisation ( magnifiques séquences en gros plans des armes du meurtrier), couteau à évocation phallique, trauma issu de l'enfance, mise en scène des meurtres superbement graphiques et pervers à souhaits ( quelle inventivité tout de même!). On n'oubliera pas de sitôt la séquence avec l'automate par exemple. Un vrai choc esthétique !

A cela s'ajoute bien évidemment l'enquête proprement dite afin de découvrir le coupable de ces assassinats, rondement mené avec ce qu'il faut de coups de théâtre, de retournement de situations ( notamment à la fin avec ce que l'on appelait pas encore un « twist »), une musique à base de ritournelles du groupe les Goblins proprement inoubliable.

Bref, tout ce qui fait que l'on aime les gialli de ces années-là, avec en plus ici la maestria de la mise en scène, des éclairages, de la musique et de la photographie.

S'il n'y avais que cela « Profondo Rosso » (oublions le titres français d'une imbécillité crasse) sera déjà un très bon film, mais il y a autre chose…

Et c'est cet autre chose qui fait de ce long-métrage et dans l'absolu de son réalisateur, selon moi, une œuvre splendide et définitivement unique (ou presque) dans le paysage cinématographique, c'est ce que l'on ressent, ce que l'on ne voit pas forcément mais qui pourtant est là, en creux, dans les interstices, presque dans le subconscient.



Car « Profondo Rosso » est un film que l'on pourrait qualifier de métaphysique, rien de moins,
Et j'en vois déjà qui parte dans le fond ! Revenez ! Métaphysique n'est pas un gros mot !
C'est la connaissance du monde, des choses ou des processus en tant qu'ils existeraient au-delà de l'expérience quotidienne de ce que l'on voit ou que l'on ressent.

Tout dans le film respire la volonté de faire de son œuvre une expérience baroque et surtout métaphysique. De ses décors renvoyant à un certain De Chirico, peintre métaphysique s'il en fut (cf. le Blue Bar où se croise deux des protagonistes du film), au fait que le film se passe à Turin et son architecture au forme gigantesque, ville qui abrita les plus grands alchimistes et aussi la ville de la magie noire en son temps.
Et puis, il y a surtout et avant tout sur la question qui transpire dans le film, à savoir « Qu'est ce que la vérité et qu'est ce que le réel « , ce qui est, finalement, la question fondamentale de la métaphysique et celle de l’œuvre d'Argento.

Or, le plan final très énigmatique participe de cela. On y voit le reflet de David Hemmings, une fois le meurtrier mort décapité, se mirant dans une immense flaque de sang. Pourquoi donc ? Etrange fin non ?

En fait, il me semble (ou alors j'ai trop abusé du substances illicites), que c'est juste une manière de dire que la quête du personnage principal n'était pas celle de découvrir qui est l'assassin, mais de découvrir ce qu'il pouvait bien y avoir « au déla du monde, au-delà du « réel » que l'on perçoit ». Et ce qu'il découvre c'est son propre reflet, donc que sa quête n'avait d'autre but que de se chercher lui-même et par la même que la quête de ce qui est réel ou de la verité n'a pas de sens. Qu'au terme de toutes les recherches, de toutes les difficultés, au bout du monde en quelque sorte il n'y a finalement que soi que l'on recherche.


Déprimant. Mais le film est une merveille !

Quelques chroniques ici ou là :

http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/351-frissons-de-langoisse-les

http://www.horreur.com/index.php?q=node/2332




mercredi 23 novembre 2016

Les Galettes de Pont-Aven - Joël Séria - 1975


Oh nom de Dieu de bordel de merde !

Un film succulent car :



- Joël Séria est un réalisateur, hélas un peu oublié aujourd'hui, à l'univers unique, mélange de mordant, de poésie, de tristesse et de grivoiserie. Dialogues gouleyants, univers de petites villes provinciales, liberté de ton fleurant bon les glorieuses 70's.

- « Le cul d'une bonne femme, c'est quand même, la plus belle chose du monde »

- Jean-Pierre Marielle, beauf quadragénaire qui se cherche une raison vivre dans une société qui l'étouffe et qui renaîtra en bandant à nouveau… ce que l'on cherche tous, non ?, n'a jamais été aussi bon que dans ce film ( et dans ...Comme la lune du même Séria, OK). Obsédé par les culs. Mais pas obsédé pour les posséder, juste parce que c’est beau un cul. Pour lui c’est plus beau que la vénus de Milo, que la Joconde !
C’est un taré du fessier, un aficionados de la lune, un gourou du séant, un adepte du croupion ! 


- Le « 1/4 d'heure » Bernard Fresson est à se tordre. A t'on déjà joué aussi bien le gros bourrin dans toute sa splendeur ? « Quand je la vois comme ça le cul à l'air… Qu'est ce que tu veux, c'est plus fort que moi : il faut que j'la fourre ! »… Classieux !

- Jeanne Goupil, Jeanne Goupil, Jeanne Goupil

Pas de doute, on est bien dans les seventies et on est bien chez Séria.



" Si tu la voyais cette conne, elle sait même pas c'que c'est qu'une bite "




Je bande...je bande...Oh ! je renais...je revis... Ah ! nom de dieu de bordel de merde !




"Tu vas pas me dire que tu es tombé amoureux de ce trou à bite"





mardi 22 novembre 2016

A cause d'un assassinat - The Parallax View - ALAN J.PACULA -1974



Le Candidat au poste présidentiel Charles Carroll est assassiné au sommet d'une tour lors d'une tournée électorale. Un homme armé est poursuivi et se tue en tombant de ladite tour. Un comité du Congrès décide que l'assassinat était le travail d'un tireur isolé. Trois ans plus tard … … un des témoins du meurtre rend visite son ex-petit ami, le journaliste de presse Joe Frady. Elle explique qu'un certain nombre d'autres témoins sont morts dans des circonstances mystérieuses , elle craint d'être la prochaine. Un peu plus tard, elle est retrouvée morte des suites de l'absorption massive de médicaments et d'alcools.
Troublé, Joe Frady va mener sa propre enquête et découvrir des liens entre ces morts « accidentelles » et une étrange société du nom de Parallax Corporation qui recrute des assassins potentiels pour ses clients. Mais qui sont-ils ? Qui se cache derrière ?.

Film de conspiration typique des années 70 aux USA, sur le thème on nous cache tout, on nous dit rien  et sur les mystères qui ont entouré notamment l'assassinat de Kennedy en 1963.

Un long-métrage remarquable que ce soit dans sa thématique, que dans son traitement cinématographique. On reste scotché devant son écran en ayant hâte de connaître le fin mot de l'histoire, même si l'on se doute bien que « le bien » et la justice ont bien peu de chances de triompher.



Une séquence formidable retient tout particulièrement l'attention, c'est celle où le journaliste, qui pour entrer au service de Parallax doit se soumettre à la vision d'une sorte de film juxtaposant des images et des  « cartons » où sont inscrits des mots tels que « Mère », « Père », « Nation », « Bonheur », « Ennemis » et qui change le sens des images vus (voir l'extrait vidéo). Une sorte de conditionnement façon lavage de cerveau qui rappelle la séquence du traitement « Ludovico » dans Orange Mécanique. Remarquable et qui fait froid dans le dos en songeant à la capacité des images à agir sur l'inconscient,

Implacable, froid et désespéré, pour ne pas dire désespérant, voilà un film majeur du genre qui s'achève sur une note d'un pessimisme absolu avec ces juges qui semblent regarder le spectateur de haut et que la caméra s'enfonce dans le noir et le néant. Circulez, braves citoyens, il n'y a rien à voir !

La fameuse séquence chez Parallax Corporation :


Bonus :
Une belle et longue analyse de Jean-Baptiste Thoret


Four Sided Triangle - Terence Fischer - 1953















Robin et Bill sont tous deux amoureux de Lena. Celle-ci part aux USA et les deux garçons étudient les sciences. 10 ans plus tard, Lena revient et retrouvent ses deux amis qui construisent une machine capable de dupliquer tous les objets. Lena préfère Robin. Bill demande alors à celui-ci de l’aider à dupliquer Lena. L'expérience réussit, mais Bill n’avait pas prévu que les émotions aussi étaient dupliquées et Helen, le clone de Lena, est également attirée par Robin…

A la Hammer depuis 1951 mais bien avant de devenir le maître de l’horreur gothique, Terence Fisher tourne une poignée de polars et deux films de science-fiction dont celui-ci.
Bien moins ennuyeux que « Spaceways », le métrage tourne également autour d’une histoire d’amour. Moins mielleuse, mais tout de même assez convenue dans son déroulement et surtout dans une conclusion qui sauve la face de la respectabilité et qui aurait pu quelques années plus tard être beaucoup plus cruelle et donc efficace.
L’aspect science-fiction est également un peu plus poussé, mais reste à la lisière du genre.
Le peu de moyens (visibles) nous donne à voir un pauvre laboratoire fait de bric et de broc construit au fond d’une sorte de grange. Pas vraiment embêtant mais diablement en dessous de ce que l’on pourra voir quatre ou cinq années plus tard dans la reconstitution du labo du Dr Frankenstein.



Sympathique cependant, car le film évoque déjà les dangers de vouloir jouer à Dieu en reproduisant à l’identique un être humain. Réflexions sur le clonage reprises avec immensément plus de consistance en 1958 dans « La mouche noire » et dans le remake Cronenbergien de 1986.
Le temps n’était probablement pas encore venu pour la Hammer et surtout pour Fisher de s’affranchir de la morale ambiante.
On ne joue pas impunément à Dieu, même par amour semble nous dire le bureau de la censure anglaise avertissant au tout début du film que celui-ci ne devrait être vu que par des adultes.


Bonus : Jeu de mot pourri 

Le triangle à quatre côtés vous fera résoudre la quadrature du cercle.

lundi 21 novembre 2016

Capricorn one - 1978

Le film qui prouve que les USA ont toujours menti et que par conséquent l'URSS c'était le paradis mais ça on le savait. 

Le film s’ouvre quelques minutes avant le lancement de la fusée Capricorn One en direction de la planète rouge. Soudain, les trois astronautes sont contraints de quitter le cockpit et transférés dans une base désaffectée de la Californie tandis que l’Amérique assiste, médusée, au décollage de l’engin. Là, ils découvrent une régie de contrôle parallèle, doublure secrète du centre de Houston dirigé par un certain Dr Kelloway et une réplique grandeur nature d’un bout de la surface de Mars. A l’occasion d’un monologue édifiant, Kelloway expose à ces astronautes éberlués, les motifs de la supercherie (maintenir intacte l’hégémonie américaine) et surtout sa nécessité : lassitude du public à l’égard des missions Appolo, budget pharaonique du programme spatial qui, pour l’aile démocrate du pays, empêche une politique sociale d’envergure, risque d’échec qui sonnerait le glas du programme spatial et remise en question de la volonté de puissance de l’Amérique, largement décrédibilisée par la débâcle du Viêtnam.

Typique de tout un pan du cinéma étatsuniens des merveilleuses années 70, les « films de conspirations  tels "Un crime dans la tête", "Greetings", "Conversation secrète", "A cause d’un assassinat", "Les hommes du Président", "Winter kills", «  les 3 jours du condor ». Un cinéma qui personnellement me manque beaucoup.


Difficile de penser qu'aujourd'hui un tel film, mettant en cause aussi clairement la NASA, les services secrets, les médias et les hommes politiques puissent être financé. Mais dans les années 70, ce genre de choses était encore possible et produit qui plus est par de grands studios de cinéma. Mais passons…

La première heure est fascinante de manipulation des masses, de cynisme et de menaces, qui se nourrit de la théorie du complot renvoyant inévitablement à celle présupposée du voyage sur la Lune qui aurait été filmée dans un studio de cinéma. On a vraiment envie de savoir où tout cela va aboutir et malheureusement, ça n'aboutit nul part.

Absence de courage ?, pression des studios ? ( tiens encore la théorie du complot!), mais la seconde partie est un piètre et mou mélange d'action, d'enquête policière peu crédible et de survival à deux balles, le tout surmonté d'énormes incohérences scénaristiques.

Néanmoins, c'est un film passionnant dans sa première partie, ce qui est déjà ça.

Notons, qu'il convient absolument de le visionner en VOST, le doublage français étant apocalyptique.


Bonus :

Jeu de mots pourri : Capri (c'est fini) corn one.