lundi 8 février 2021

La Saga Evil Dead et ses "dérivées"


 

EVIL DEAD

Aka : The Evil Dead

De Sam Raimi ( 1981 )


L’histoire : Un bande d’étudiants en mécanique ondulatoire loue une cabane au fond des bois pour le prix d’une barquette de surimis. Ecoutant des chansons de Michel Sardou sur un vieux magnétophone, ils déclenchent l’ire et la salsa des démons. Ah ! Si les ricains n’étaient pas là.


Note : Le film est sorti au Portugal sous le titre «A Noite dos Mortos-Vivos» soit « la nuit des morts-vivants », comme le film éponyme de 1968 qui était d’ailleurs sorti au Portugal sous le même titre d’«A Noite dos Mortos-Vivos». On notera aussi qu’au Brésil c’est le remake de 1990 qui est sorti sous ce titre (alors qu’Evil Dead est sorti chez les cariocas sous le titre de «Uma Noite Alucinante - A Morte do Demônio»). Curieusement le remake est sorti au Portugal sous le titre de «O Despertar dos Mortos Vivos».






Il n’est jamais sorti au Tibet.




EVIL DEAD 2

Aka : Evil Dead 2 (oui le “The” est tombé, sûrement pour que l’on ne s’aperçoive pas que c’est une suite)

De Sam Raimi (1987)

L’histoire : Une bande d’étudiants en physique quantique loue une cabane au fond des bois pour le prix d’un paquet de Chocapics. Ecoutant des chansons de Frank Michael sur un vieux magnétophone, ils déclenchent l’ire et la salsa des démons. Ah ! Si les italo-belges n’étaient pas là.

Note : Le film est sorti au Portugal sous le titre «A Morte Chega de Madrugada» soit «La mort arrive à l’aube». Ce qui est couillon, vu que dans le film la mort s’en va justement à l’aube. Contrairement à nos amis bataves qui eux l’ont baptisé «Dood vóór de dageraad» («Décès avant l’aube»). En même temps, c’est toujours moins couillon que le titre grec «Νεκρος την αυγη» (Mort à l’aube). Et après on s’étonne qu’ils soient dans la merde les grecques.




Il est sorti en URSS sous le titre «мертвы, авангард пролетариата » (Les morts, avant-garde du prolétariat)





 EVIL DEAD 3

Aka : L’armée des ténèbres

De Sam Raimi (1992)


L’histoire : Une bande d’étudiants en bozon de Higgs ne loue pas une cabane au fond des bois pour le prix d’un sandwich jambon-beurre. Ils n’écoutent pas des chansons de Mick Brant sur un vieux magnétophone. L’un deux se retrouve dans le passé et déclenche l’ire et la salsa des démons.

Ah ! Si les suicidés n’étaient pas là.


Note : Sorti en Espagne sous le titre «El ejército de las tinieblas » ( Erection dans les ténèbres) et au Portugal sous l’appellation «O Exército das Trevas » ( Oh ! Je m’excite de travers)




UN PETIT TOUR PAR L’ITALIE

Chez nos amis d’outre-Alpes, Evil Dead est baptisé «La Casa», ce qui n’est en soit pas totalement crétin. Les italiens ont donc eu droit à La Casa et La Casa 2 correspondant aux deux premiers opus de la saga. Jusqu’ici tout va bien... Et Umberto Lenzi arriva







EVIL DEAD 3

Aka : La Casa 3 - L'armata delle tenebre

D’Umberto Lenzi ( 1988 )


L’histoire : Une bande d’étudiants ( en fait deux )radioamateur se rend dans une maison que louent ( en fait ils l’occupent ) une autre bande de touristes crétins, pour le prix d’un saucisson chaud. Ayant entendu sur sa CB, une fillette chanter du Céline Dion, ils déclenchent l’ire et la salsa des démons.

Ah ! si les québécois n’étaient pas là.



Note : Aux USA et en Grande-Bretagne, le film sera projeté sous le titre «Ghosthouse» donnant ainsi naissance à une autre franchise.





EVIL DEAD 4

Aka :La Casa 4

De Fabrizio Laurenti (1988)

L’histoire : Une bande de paysans en monoculture n’arrivent pas à louer une cabane au fond des bois, même pour le prix d’un épi de blé. Ne trouvant pas de vieux magnétophone pour écouter Miossec, ils déclenchent l’ire et la salsa des démons

Ah ! Si les consanguins n’étaient pas là


Note : Titré Ghosthouse 2 en Grande-Bretagne. Donc la suite de Ghosthouse/Evil Dead 3/ La Casa 3 .



Il serait, aussi, sorti en VHS sous le titre «Witchcraft » la même année qu’un autre «Witchcraft» aux USA, le premier d’une longue série qui en comporte, jusqu’à présent 13 opus. Du coup ; pour ne pas faire doublon, les amerlocs ont renommés La Casa 4, «Witchery" avec Linda Blair et David Hasselhoff s'il vous plait !




EVIL DEAD 5

Aka : La Casa 5

De Claudio Fragasso (1990)



L’histoire : Une bande de sorciers en géophysique rosicrucienne n’arrivent pas à louer une cabane au fond des bois, même pour le prix d’un missel usagé. Ne trouvant pas de vieux magnétophone pour écouter Mylène Farmer, ils déclenchent l’ire et la salsa des démons

Ah ! Si les rouquines qui chantent en play-back et en short n’étaient pas là.


Note : Serait sorti Aux USA sous le titre «House 5 », alors qu’officiellement la saga House n’a que quatre opus. Et en Allemagne sous le titre de «Horror House 2» qui serait la suite de «House 3 » chez nous ! qui serait la suite de «House 3 » chez nous !  




                        EVIL DEAD A TOUTES LE SAUCES


AFFICHE PARMENTIER


 Evil Dead - Die Saat des Bösen Aka The Ressurected

Allemagne -1992




YEUX-COCOTTE


Eye of the evil dead Aka Manhattan Baby from Lucio Fulci

Italie / USA - 1982




TRILOGIE DE PIEGES A LA SAUCE NIPPONE


Evil Dead Trap trilogie

Japon – 1988/1991/1993






COUPS DE PIEDS SAUTES A LA HONGKONGAISE


Shaolin vs. Evil Dead et Shaolin vs. Evil Dead 2: Ultimate Power

Hong Kong – 2004/2007




MEDAILLON DE SUPREME DE JEUNES VIERGES


 Holy Virgin vs Evil Dead

Hong-Kong 1991





The Damned - Les Damnés - Joseph Losey - 1963




 

La falaise des damnés.


The damned met pratiquement ¾ d’heure à démarrer et à se concentrer sur son sujet principal. Pendant ce laps de temps, on a droit à une histoire d’amour contrariée entre un vieux beau et une jeune et fraîche donzelle puis à une description très « Orange mécanique »  d’un gang de blousons noirs dirigé par Oliver Reed. Pas inintéressant, notamment d’un strict point de vue sociologique (ce n’est pas non plus du Bourdieu) et permettant de bien camper les protagonistes principaux, mais quand même beaucoup trop étiré en longueur.

A partir du moment où l’on découvre la cachette des enfants, le film prend alors une autre dimension, nous plongeant en pleine science-fiction paranoïaque et renvoyant immanquablement à « Le village des damnés » (1960) summum de la terreur à visage enfantin.

On assiste alors à un vrai film de science-fiction surprenant et original. Le film datant de 1963, il est contemporain de crise dite « des missiles de Cuba » où le monde est passé tout près de la guerre nucléaire. Le métrage met dés lors en avant l’inéluctabilité de l’apocalypse nucléaire et les expériences militaires destinées à préserver un noyau d’humains pour l’après cataclysme.

Des enfants radioactifs de naissance (suite à l’exposition à des retombées atomiques de leurs génitrices) sont élevés en secret au fond d’une carrière anglaise. Contrôlés, éduqués par le gouvernement, ils ne connaissent rien du monde extérieur, sont froids comme des cadavres, et sont évidemment un danger immédiat pour quiconque les approche.

Sur cette trame, Losey délivre un film désabusé, triste et noir, sans jamais sombrer dans le manichéisme. La scène finale est d’une grande cruauté mais d’une logique implacable…

Etonnant glacial et ambitieux.


Chronique d'ici ou d'ailleurs :


https://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/2262-damnes-les


https://tortillapolis.com/critique-film-les-damnes-joseph-losey-1963/