samedi 3 avril 2021

The Vengeance Of She - La Déesse Des Sables - Cliff Owen – 1968




 

Voir Olga et mourir.


Trois ans après le succès commercial de « La déesse de feu «, la Hammer remet le couvert pour « She ».


Carol est en proie à des hallucinations alors qu'elle se trouve dans un yacht. Pendant ce temps, à Khuma, une étrange cité, les habitants sont avertis par les prêtres qu'une jeune femme va les rejoindre. Carol est en effet attirée par des voix et les suit dans le désert. Le jeune Philip la suit aussitôt. Le couple est attaqué par des pillards, mais parvient à Khuma.

On remplace Ursula Andress par Olinka Berova (de son vrai nom Olga Schoberová) et on n’y perd pas franchement au change.

Blonde opulente au physique « valkyrien » ayant posé pour Playboy et à la carrière météoritique (citons « Lucrezia Borgia, l'amante del diavolo » en 1968, « Les nuits érotiques de Poppée » en 1969) au grand dam de ses admirateurs érotomanes et franchement on les comprend ! Le genre de personne dont a bien du mal à penser à la forme...de son cerveau et à qui on pardonne volontiers son jeu fade et sans aspérités (les aspérités se trouvant ailleurs...).

Le film en lui-même se scinde en deux parties assez distinctes, la (courte) première est fort sympathique et s’ouvre sur la sublime Carol marchant sur une route sinueuse de la côte d’azur, sous l’emprise hypnotique des mages de Khuma. Elle se fait ramasser par un chauffeur routier qui va tenter de la violer avant de mourir écrasé par son propre camion.

On la verra ensuite sortir de l’eau en maillot de bain, telle une naïade antique sortant des flots. Un régal pour les sens.

Las, le film se révèle par la suite n’être qu’un fade remake de son prédécesseur. Rythme mou, scénario faussement mystique, acteurs de seconde zone qui font ce qu’ils peuvent, décors réussis, mais très «  carton-pâte ».

Les ennuyeuses alliances, manipulations du palais de Khuma ne sont que prétexte à nous montrer la belle dans des tenues toutes plus suggestives les unes que les autres, notamment dans une scène de bain qui fit le tour du monde.


Chronique d'ici ou d'ailleurs :

http://chroniqueducinephilestakhanoviste.blogspot.com/2011/11/la-deesse-des-sables-vengeance-of-she.html


Olga Schoberova :



vendredi 2 avril 2021

The Devil Rides Out – Les Vierges de Satan – Terence Fisher – 1968

 



The Fisher Rides out. 


Antépénultième film de Terence Fisher d’après un roman de Dennis Wheatley ayant eu un colossal succès outre-Manche et scénarisé par le grand écrivain fantastique Richard Matheson (« Je suis une légende », « l’homme qui rétrécit », « La maison des damnés » entre autres petites choses).


Angleterre, 1920 : le Duc de Richleau, démonologue émérite, soupçonne que son ami Simon et la jeune Tanith sont tombés sous la coupe d’une secte de satanistes dirigée par Mocata. Il en a la confirmation au cours d’une orgie démoniaque rendant un culte au Bouc de Mendès. Il enlève Simon et Thanit, mais Mocata (le frère de Tocata ?) les retrouve.

Passons rapidement sur le titre français assez couillon (pas de vierges à l’horizon, les pervers vous pouvez vous rasseoir dans le fond). 

Probablement le dernier grand film de Fisher, qui une fois de plus, met en scène la lutte éternelle du Bien contre le Mal. Sauf que cette fois-ci, il n’use pas de « l’artifice » du monstre (Dracula ou Frankenstein) pour en brosser le portrait. En cela, on peut considérer que c’est une oeuvre unique dans la carrière du metteur en scène.

On peut constater que sa mise en scène se fait extrêmement dépouillée (ce sera encore plus le cas dans ses deux derniers films et en particulier dans l’ultime « Frankenstein et le Monstre de l'enfer »). Dépouillée, car il se met totalement au service de l’histoire et de ses acteurs sans artifices de façade (l’impression que chaque mouvement de caméra est pesé et pensé), et toujours doté d’un sens du montage incomparable.

Diablement percutant, réussissant à ne jamais sombrer dans le ridicule (et avec un tel sujet c’est évidemment loin d’être évident), ni dans le second degré humoristique et encore moins dans le grand-guignolesque, « Les vierges de Satan » repose sur une petite merveille de scénario à la fois rythmé, prenant, tendu, allant même (lors d’une somptueuse et longue scène à l’intérieur d’un pentacle destiné à protéger Christopher Lee et ses amis) jusqu' à une forme d’effroi viscéral. 

Christopher Lee illumine l’écran de tout son talent, dans un rôle qui lui tenait apparemment à coeur (étant lui-même très cultivé dans le domaine de l’occultisme). Pour une fois du côté du Bien, il livre un combat physique et mental contre le Mal et ses sbires emmenés par un impressionnant acteur au regard d’un bleu démoniaque : Charles Gray (le criminologiste qui introduit l’histoire dans «  The rocky horror picture show » notamment). 

Les rituels et cérémonies démoniaques seraient (dit-on) authentiques, en tout cas, elles transpirent le sérieux à l’écran 

Deux grands acteurs au service d’un scénario en bois d’ébène et servi par une mise en scène de grande qualité, cela donne un excellent film que l’on a plaisir à voir et à revoir. 

Peut-être le dernier (très) grand Hammer.

Chroniques d'ici ou d'ailleurs :

http://cinemafantastique.net/Vierges-de-Satan-Les.html

http://chroniqueducinephilestakhanoviste.blogspot.com/2015/03/les-vierges-de-satan-devil-rides-out.html



lundi 29 mars 2021

Quatermass And The Pit - Les Monstres De L'Espace - Roy Ward Baker – 1967




 Quatermass n’amasse mousse.


Lors de travaux de construction effectués dans le métro londonien, les ouvriers mettent à jour des ossements fossiles. En creusant encore, les chercheurs découvrent un objet métallique dont l’origine est inconnue. Après plusieurs phénomènes paranormaux liés à ces découvertes, le physicien Quatermass est convaincu qu’une redoutable entité s’apprête à être libérée…

Le professeur Quatermass revient donc pour une troisième aventure (au cinéma tout du moins) après les deux films de Val Guest des années 50 («Le monstre» et «La marque»).

Voilà probablement un des tous meilleurs films de science-fiction des années 60 et même au-delà.

Sur un scénario extrêmement malin, Roy Ward Baker réalise ici une petite merveille de tension dramatique en restant constamment maître de son sujet.

Empruntant à Lovecraft pour l’intrigue (mais pas pour l’ambiance), « Les monstres de l’espace » monte graduellement en tension et en intérêt, les découvertes toutes plus étonnantes les unes que les autres venant toujours renouveler les attentes du spectateur.  

Tout entier bâti sur les dialogues, le talent des comédiens et les situations, ayant très peu recours aux effets spéciaux et se déroulant dans très peu d’endroits, c’est presque un miracle que d’avoir su réaliser un tel film.

Les effets spéciaux, justement, sont le maillon faible du métrage. Même pour l’époque ils sont parfois limites et rendent compte de l’étroitesse du budget (notamment ceux des «envahisseurs »).

A ce détail près, « Quatermass and the pit » est le meilleur film de SF produit par la Hammer.

Andrew Keir (que l’on a vu en prêtre destructeur de vampire dans «  Dracula, prince des ténèbres », et que l’on verra en tête d’affiche dans «La momie sanglante » en 1971, deux autres productions maison)  a enfin droit à un premier rôle où il donne toute sa mesure. 

Presque un chef d’oeuvre dans le genre « SF réflexive ».


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :


https://www.devildead.com/review/1161/monstres-de-l-espace-les-quatermass-and-the-pit 


samedi 27 mars 2021

Elle s'appelait Scorpion - 女囚さそり 第41雑居房 - Joshū sasori: Dai-41 zakkyo-bō

 




Nami/Sasori est enfermée à perpétuité dans une prison pour femmes. Pour lui avoir crevé un œil, le gardien en chef a fait de son cas une affaire personnelle. Sa résistance aux humiliations des gardiens lui vaut le surnom de Scorpion. Après avoir été une fois de plus maltraitée, Matsu s'échappe avec six autres détenues lors d'un transfert. Le gardien en chef lance la traque, la cavale commence...

Le meilleur de la série et le meilleur de l’exploitation. Plus de 35 ans après sa sortie, «  elle s’appelait Scorpion » peut revendiquer son droit au statut de film culte par un formidable mélange de trouvailles visuelles et d’engagement féministe. Un film qui hante longtemps après sa vision.

Retour à la case départ pour Nami/Sasori/Scorpion, un an s’est écoulé depuis le précèdent chapitre et sa vengeance envers celui qui l’a trahie, un an passé au fond d’un cachot humide et sombre afin de lui enlever son venin. Mais le scorpion ne meurt pas si facilement et il est toujours prêt à piquer à la vitesse de l’éclair.


DU WIP AU ROAD-MOVIE

Tourné la même année que « La Femme Scorpion », ce second opus d’une série qui en comptera jusqu’à neuf ( six de 1972 à 1977 puis trois de 1991 à 1998, seuls les quatre premiers étant interprétés par Meiko Kaji ), n’est en rien une vulgaire séquelle. Cette suit va plus loin, plus fort en radicalisant son discours, poussant plus loin son féminisme anarchisant.


La partie intrinsèquement WIP ( acronyme de « Women in Prison », connu aussi sous le nom de « Women in Cage ») est rapidement expédiée pour s’orienter vers un road-movie à forte influence « Western-spaghetti » tout en restant fermement inscrit dans le folklore nippon, donnant ainsi à l’ensemble une touche totalement singulière.

La visite d’un ministre dans le pénitencier de femmes permet à Sasori de sortir de son cachot, affaiblie, mais toujours dangereuse. Quand le scorpion, animal résistant à beaucoup de choses ( même aux armes nucléaires dit-on) frappera le directeur des lieux, la punition sera terrible. Alors que les autres détenues seront contraints de charrier d’énormes blocs de pierres, Nami sera, quant à elle, violée par une poignée de nervis afin de rendre caduque son statut de meneuse et d’héroïne en l’humiliant de la pire des façons ( une scène particulièrement épouvante d’ailleurs)

Si la sanction semble porter ses fruits sur la majorité de ses codétenues, elle n’entame en rien la volonté insécable de Sasori, opposée à toutes formes de procrastination dès lors qu’il s’agit de profiter de la moindre occasion de se faire la belle. Ce qui adviendra bien vite suit au rapatriement en fourgon de la carrière de pierre au pénitencier, Nami permettant une évasion collective de sept des prisonnières.

Dès lors le film prendra vraiment son envol en s’orientant résolument vers un des plus formidables road-movie du cinéma, mêlant adroitement fantastique, aventure, cohésion, traîtrise, sentiments, horreur, études de caractères et surtout charges au vitriol de la société japonaise.


APPORT DU CINEMA EUROPEEN DE GENRE

Ce qui frappe à la vision de ce long métrage, c’est le syncrétisme entre apports européens de cinéastes majeurs du genre (Mario Bava et Sergio Léone en particulier) et culture folklorique nippone traditionnelles. Le réalisateur puise à plusieurs sources sans toutefois jamais faire preuve de plagiat pour l’insérer dans un discours reflétant sa vision de la société insulaire de son époque ( rien d’étonnant d’ailleurs qu’un Quentin Tarantino se soit abreuver à cette source tant son univers se rapproche de celui de cette série).

La cavale de ce groupe de femmes dans un décor dépouillé et désertique renvoie inévitablement au western-spaghetti, de même les plans larges sur la lande austère, les gros plans sur les visages ,les long manteaux des évadées, le mutisme de l’héroïne, les ralentis, «Léonisent » le trait à l’envie.


La part opératique des éclairages, des couleurs et de la photographie quant à eux, font échos avec le travail opéré dans le gothique italien d’un Bava ou d’un Argento ( une cascade se transformant en geyser de sang, un plan qui se déchire façon «fumetti », d’autres travaillés dans tous les sens façon « Le masque du Démon » ou « La fille qui en savait trop » ).

Mais Shunya Ito n’est pas qu’un vulgaire copieur et s’il s’appuie sur une culture cinématographique cosmopolite et un sens de la technique solide, il insère ces emprunts à la tradition théâtrale notamment. Les actrices ( à l’exception de Sasori/Scorpion évidemment) en fond des tonnes, surjouent presque, notamment celle qui symbolise l’hostilité des femmes envers Scorpion et dont le jeu renverrait presque au théâtre Kabuki par son emphase et ses grimaces.

De même l’insertion dans une histoire qui à priori ne le permet pas d’un dose de fantastique onirique (« Kwaidan » and co) qui irrigue le Kabuki permet non seulement à l’intrigue de ne pas s’essouffler en offrant une forme de pause à l’action, mais développe aussi et surtout l’idée de la quête quasi-christique de la belle Sasori dans au moins trois séquences surréalistes d’une beauté qui laissent pantois ( Le conte chanté des crimes des sept évadées autour d’un feu de camp, le « passage de témoin » entre la vieille femme et Scorpion léguant un couteau semblant « chargé »de toute la haine ancestrales du sexe dit faible et le passage dans un tunnel permettant une digression sur la «vraie» personnalité des prisonnières. Somptueux !)


INSOUMISSION ET FEMINISME DANS LA SOCIETE JAPONAISE


Ce qui n’aurait pu être qu’une bonne série B dopée à l’esthétisme et à la perversion masculine, acquiert ses lettres de noblesses grâce à la radicalité de son propos, donnant par ricochet une vision peu complaisante de la société nipponne et de la place de la femme dans celle-ci . Une charge impitoyable contre le machisme le plus haïssable, un pamphlet féministe et une vitupérante critique sociale où la violence nihiliste semble régner en maître. Stéréotypant ( du moins on l’espère !) l’homme dans ses plus vils instincts, « Elle s’appelait Scorpion» les présente comme des êtres méprisants, malfaisants et uniquement inféodés à leurs pulsions, se servant de la femme comme d’un objet. Passe encore pour les geôliers dont le rôle est par essence éminemment coercitif, mais même l’homme de la rue n’est pas mieux loti ( en témoigne ce car de touristes qui après avoir vanté le bon vieux temps de la guerre sino-japonaise, abuseront jusqu’au meurtre d’une des prisonnières).

Si le réalisateur nous offre en écho le souvenir de cette guerre, c’est pour mieux « métaphoriser » celle que livre les évadées symbolisant celle de toutes les femmes contre l’ordre établi de l’homme. Sasori imposé en tant que figure christique et portant le fardeau de la violence séculaire faite aux femmes, à elle de les guider vers la liberté au prix d’un farouche combat ( Dans un troublant final, Sasori suivi de ses comparses traverseront un pont tel Moïse et ses disciples traversaient la Mer vers la terre promise).

S’appuyant de manière évidente dans le creuset et les derniers soubresauts de 1968 ( qui au Japon fut contestataire et revendicatif) et une actualité où à l’instar de certains pays européens, l’extrême gauche japonaise multipliée les attentats, Shunya Ito propose un film plein de bruit, de haine et de fureur. Sur la situation des femmes et des minorités, Ito hurle son dégoût. Un cri puissant qui résonne encore trente-cinq ans plus tard.

Violent, baroque, nihiliste, féministe, n’oubliant pourtant jamais qu’il est un film d’exploitation, « Elle s’appelait Scorpion » ne peut décemment laisser indifférent.

Un petit chef d’œuvre.

Chronique d'ici ou d'ailleurs :

https://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/986-elle-sappelait-scorpion

https://www.devildead.com/review/614/elle-s-appelait-scorpion-joshuu-sasori-dai-41-zakkyo-bo


mardi 23 mars 2021

The Mummy's Shroud - Dans Les Griffes De La Momie - John Gilling – 1967




 

Kah- t-on fait à Kah-To-Bey ?


Troisième Hammer-film consacré à la momie, cette fois-ci dirigé par John Gilling (le classieux réalisateur de « L’impasse aux violences »).


A la suite d’un coup d’Etat, un Pharaon fait emmener son jeune fils Kah-to-Bey par le chef des esclaves qui lui a toujours été fidèle, à travers le désert afin qu’il le protège. Malheureusement, les conditions climatiques et le manque de nourriture causent la mort de l’enfant. Avant de mourir, celui-ci remet à Prem le sceau des Pharaons, lui permettant ainsi d’avoir l’honneur d’être momifié.

Dans les années 20, une expédition archéologique menée par Sir Basil Walden recherche la sépulture du pharaon. Il la trouve, la ramène et sont inévitablement victimes de la malédiction de ceux qui ont osé violer la sépulture royale.


Rien de neuf sous le chaud soleil égyptien, toujours la même histoire, toujours de valeureux chercheurs qui sont victimes de la momie. Celle-ci n’aimant pas qu’on la tire de son sommeil millénaire et que l’on vienne tailler le bout de gras avec feu son patron (encore que niveau gras, il n’en reste plus beaucoup sur la pauvre dépouille du pharaon, à lui tout seul c’est un hommage à l’anorexie triomphante).

Que dire d’autre, si ce n’est que le film est certes sympathique (si on est amateur de «momisploitation » ), que Gilling tente avec le peu de moyens visibles, très visibles, (surtout le soi-disant désert qui ressemble à un terrain vague de la banlieue de Rome, là où quelques années plus tard nos ritals bisseux tourneront toute une flopée de « post-nuke ») de créer une ambiance et porte plus son attention sur une certaine caractérisation des personnages que sur la momie elle-même.

Et heureusement ! Car, entre nous, la momie à l’air de sortir du lit, avec son tricot de peau, son « sous pantalon » et son masque fait à base de plâtres. Pas du plus bel effet.


Deux personnages sont pourtant intéressants. Le premier est celui qui finance l’expédition, un être uniquement attiré par l’argent et par le pouvoir qu’il donne. Il rejoint par là, les personnages typiques de la bourgeoisie qui irritent et irriguent l’œuvre de Terence Fisher. Un sombre narcisse, imbu de lui-même, qui de plus ressemble à feu Richard Nixon (celui-là, je peux pas l’encadrer !), et qui heureusement finira par se faire occire par la momie.


Et puis, il y a le personnage que joue ce bon Michael Ripper (qui n’est pas le frère de Jack the ripper), une sorte de lopette lèche-bottes au service de son maître. Michael Ripper un de ces seconds rôles que l’on retrouve dans un nombre conséquent de productions Hammer et qui aura tout joué ou presque. On le retrouve dans “The Revenge of Frankenstein”, “The Mummy”, “Brides of Dracula”, “The Camp on Blood Island”, “Captain Clegg”, “The Scarlet Blade”, “The Mummy's Shroud”, “Plague of the Zombies”, “Scars of Dracula” et j’en oublie sûrement ! A son actif près de 200 films ou apparitions dans des séries télé. Mort en 2000, dans l’indifférence générale.

Respect.


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :

https://devildead.com/review/986/der-fluch-der-mumie-the-mummy-s-shroud

https://www.lefilmetaitpresqueparfait.fr/2020/04/dans-les-griffes-de-la-momie-john-gilling-1967.html


vendredi 19 mars 2021

Frankenstein Created Woman - Frankenstein Créa La Femme - Terence Fisher – 1967




Frankenstein créa la femme et il fit du bon boulot.


Quelque part au coeur des Balkans, le baron Frankenstein se livre à une expérience unique : il s’agit de capturer l’âme d’un mort pour la transférer dans un autre corps. Lorsque Hans, un de ses assistant est accusé à tort d’un crime et envoyé à la guillotine, sa petite amie (handicapée et brûlée au visage) se suicide. Frankenstein parvient à faire revivre son corps (en « l’améliorant » un chouia..) avec l’âme du condamné à mort. Le corps d’une femme, l’esprit d’un homme et l’ivresse de la vengeance.

Un prologue d’une rare cruauté, qui voit un homme être guillotiné sous les yeux de son enfant (oui, quand même !). Le même enfant devenant par la suite, l’un des assistants de ce bon vieux Dr Frankenstein, lui-même toujours plongé dans ses expériences visant à redonner la vie.

Le film est curieusement bancal pour un Terence Fisher, on y trouve des moments intenses principalement lorsque l’on suit le baron dans son laboratoire et de grands moments de flottement lorsque l’action s’en éloigne.

Des scènes de violences gratuites assez surprenantes aussi et qui tranchent avec les précédents opus « Frankensteiniens » du réalisateur.

La première partie prometteuse vire un peu trop par la suite à une banale histoire de vengeance.

L’impression que l’on aurait pu avoir un film plus percutant et plus intriguant est là et elle ne nous quitte pas.

On aurait bien aimé que l’on insiste davantage sur le côté androgyne (et sa psychologie) de la divine créature concoctée par les mains toujours expertes de Peter Cushing.

Divine, car quitte à créer une femme, autant qu’elle soit pourvue des traits (et des formes) de Susan Denberg, affolante poupée germanique et Playboy Playmate du mois, en août 1966 qui se serait suicidée peu de temps après ce film. Si c’est pas malheureux !

Fisher évite donc, comme d’habitude, le piège du «  remake » et livre un film différent de ses deux premiers opus autour du baron Frankenstein, mais celui-ci n’atteint pas le niveau de ces derniers.

A voir quoi qu’il en soit. C’est un ordre.


Chroniques d'ici ou d'ailleurs :


https://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/1535-frankenstein-crea-la-femme

 https://www.devildead.com/review/1158/frankenstein-crea-la-femme-frankenstein-created-woman

mardi 16 mars 2021

One Million Years B.C - Un Million D'Années Avant Jésus-Christ - Don Chaffey – 1966




 

Raquel Welch : la peau de bête lui va si bien.

Un des gros succès commerciaux de la firme britannique, qui engendrera rapidement d’autres «  prehistoric-movie ».

Exactement un million d’années avant le bonhomme sur la croix, les hommes et les femmes vivaient dans la terreur, la peur et le danger.

L’intrigue nous conte (comme dans « La guerre du feu ») l’histoire d’un homme chassé de sa tribu et qui va se lancer dans le grand monde, traqué par des bêtes féroces et gigantesques (des lézards, une tortue, un dinosaure, etc.), puis qui va découvrir l’amour dans le décolleté vertigineux de Mme Welch.

Remake de « Tumak, fils de la jungle » (1940), le film bénéficie en outre des effets spéciaux du grand Ray Harryhausen, maître de l’animation de l’époque.

Les amateurs de ce type de bobines seront sûrement, malgré le temps qui passe et qui donne inévitablement un sérieux coup de vieux aux FX, encore aux anges devant les aventures des primo homo sapiens. Les autres, pourront le regarder comme une pièce de musée d’une époque révolue et se demander pourquoi tant de gens se sont extasiés devant celui-ci.

On pourra aussi s’amuser de voir que les personnages possèdent par exemple une fort belle dentition et pas un pète de cellulite (évidemment Raquel Welch avec des dents cariés, ça craint).

Outre les combats entre l’homme et les bêtes, le clou du spectacle est offert par les femelles en peaux de bêtes ultra-sexys (Martine Beswick porte cela à merveille) et notamment la Raquel Welch qui ira jusqu’à prendre un bain dans un lac afin que l’on puisse mieux deviner ses courbes sous les peaux mouillées et serrées qui lui loveront le corps. Seul un oiseau sera insensible à ses courbes vertigineuses et voudra la donner à becqueter à ses enfants (oh le con !).

Rassurez-vous, elle s’en sortira et pourra devenir l’un des sex-symbol de l’époque. Ce qui ne sera pas volé.

Disponible (en version tronquée d’une dizaine de minutes) en zone 2 chez Fox ou en version « uncut » chez Warner (DVD Anglais).

La différence valant surtout pour une danse exécutée par Martine Beswick (et qui vaut le coup d’oeil). Et non ! pas d’inserts coquins de Raquel Welch en train de faire un câlin à une tortue géante



Chroniques d'ici ou d'ailleurs :


https://www.devildead.com/review/595/un-million-d-annees-avant-j-c-one-million-years-b-c

http://chroniqueducinephilestakhanoviste.blogspot.com/2012/01/un-million-dannees-avant-jc-one-million.html