mercredi 14 décembre 2016

Taxi Driver - Martin Scorsese - 1976









«  La solitude m'a suivi toute ma vie. Partout. Il n'y a pas d'échappatoire. Je suis un homme de Dieu solitaire ».

C'est l'histoire d'un homme, disloqué par son passage au Vietnam et qui, pathologiquement, souffre de solitude. A partir du moment où il ne peut posséder la femme qu'il désire, il part à la dérive et pète les plombs.
Il va essayer de tuer celui qui représente le père, le sénateur, de celle qu'il ne peut avoir. Il échoue. Tue un maquereau qui représente le père d'une fille qu'il pourrait avoir mais qu'il ne veut pas. Dès lors et ironiquement, il dévient un héros alors qu'il n'est qu'un psychopathe qui va, à n'en pas douter, recommencer à sévir.

Être seul entouré de milliers de gens.

Le personnage que joue De Niro, Travis Bickle, n'arrive pas à gérer son environnement, à être « comme tout le monde », il essaie, il tente mais n'a pas les codes pour se faire.

Engrenage.

Ne pas avoir ce qu'il veux avoir, ne pas vouloir ce qu'il a, engrenage qui amène à la solitude et qui la renforce. Travis Bickle se crée et alimente, lui-même, sa propre solitude

Morale.

Lorsque l'on revient du Vietnam, que l'on est seul, que l'on vit dans cette sorte de dépotoir à ciel ouvert qu'était le New York des 70's au milieu «  des excréments de la Terre », comment ne pas devenir fou ? On ne peut pas dixit Scorsese.

« You talkin' to me ? »


Magistral, triste, violent, une merveille.


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