« La solitude
m'a suivi toute ma vie. Partout. Il n'y a pas d'échappatoire. Je
suis un homme de Dieu solitaire ».
C'est l'histoire
d'un homme, disloqué par son passage au Vietnam et qui,
pathologiquement, souffre de solitude. A partir du moment où il ne
peut posséder la femme qu'il désire, il part à la dérive et pète
les plombs.
Il va essayer de
tuer celui qui représente le père, le sénateur, de celle qu'il ne
peut avoir. Il échoue. Tue un maquereau qui représente le père
d'une fille qu'il pourrait avoir mais qu'il ne veut pas. Dès lors et
ironiquement, il dévient un héros alors qu'il n'est qu'un
psychopathe qui va, à n'en pas douter, recommencer à sévir.
Être seul entouré
de milliers de gens.
Le personnage que
joue De Niro, Travis Bickle, n'arrive pas à gérer son
environnement, à être « comme tout le monde », il
essaie, il tente mais n'a pas les codes pour se faire.
Engrenage.
Ne pas avoir ce
qu'il veux avoir, ne pas vouloir ce qu'il a, engrenage qui amène à
la solitude et qui la renforce. Travis Bickle se crée et alimente,
lui-même, sa propre solitude
Morale.
Lorsque l'on revient
du Vietnam, que l'on est seul, que l'on vit dans cette sorte de
dépotoir à ciel ouvert qu'était le New York des 70's au milieu «
des excréments de la Terre », comment ne pas devenir fou ?
On ne peut pas dixit Scorsese.
« You talkin'
to me ? »
Magistral, triste,
violent, une merveille.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Un truc à dire ? Z'avez intérêts à être d'accord avec moi !