La
clegg du paradis.
S’il
s’agit ici d’un pur film de contrebandiers, il surfe
inévitablement sur la vague engendrée par le succès du classique
de Fritz Lang « Les contrebandiers de MoonFleet » (1955).
Piraterie, aventure, contrebande, vils bandits contre militaires, le
tout dans une ambiance gothique typique de la Hammer.
L’aspect
fantastique s’axe principalement autour des fantômes qui hantent
le marais et qui apparaissent notamment dans un fabuleux prologue où
l’on voit un homme poursuivit par des spectres à cheval dans le
brouillard putride des marécages (qui rappelle fortement le visuel
d’Amando de Ossorio dans sa tétralogie des morts-vivants
templiers).
Si
l’intrigue s’avère assez vite routinière tournant autour du
pasteur dont on devine bien vite la réelle identité, le métrage
recèle la plupart des signatures de la firme anglaise. Le
fantastique bien sûr, de belles femmes aux décolletés plongeant
comme l’eau d’une cascade, quelques scènes explicites d’un
point de vue sexuel (souvent licencieuses), des moments de violence
très éprouvantes pour l’époque et un rythme omniprésent.
Comme
d’habitude, la photographie est inimitable, le montage impeccable,
les décors magistraux. On retrouve plusieurs interprètes
« Hammeriens » tel Peter Cushing (comme toujours
remarquable), Oliver Reed (curieusement un peu pataud), Patrick Allen
et la divine Yvonne Romain (dont le décolleté est une invitation à
la luxure).
Une
réussite indéniable qui fait passer un excellent moment.
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